Antoine Diome sur les 300 migrants disparus en mer : «à ce jour, il y a 276 sénégalais qui sont au Maroc»

par pierre Dieme

Le ministre de l’Intérieur, lors de son déplacement à Saint-Louis, a démenti l’argument selon lequel 300 migrants partis du Sénégal auraient péri en mer. «Depuis quelques jours, on assiste à des informations diffusées dans la presse ou dans les réseaux sociaux faisant état de 300 migrants qui seraient décédés en mer. J’invite les uns et les autres à plus de prudence surtout quand on avance un chiffre. Les Ong qui sont impliquées dans la lutte contre l’émigration irrégulière font un travail à côté de l’Etat.

Je voulais inviter ceux qui font certaines déclarations à vérifier davantage celles-ci avant de les communiquer parce qu’elles peuvent être panique de source ou d’une grande émotion», a-t-il dit. A ce jour, renchérit-il, «il y a 276 sénégalais qui se trouvent dans un centre de rétention à Dakhla, au Maroc. Et le ministre des Affaires étrangères avec ses équipes mais aussi en rapport avec les autorités mauritaniennes et marocaines s’emploient à leur convoiement de façon saine et sauve ici au Sénégal».

Le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome s’est déplacé ce jeudi à Saint-Louis suite au chavirement d’une pirogue qui a fait 8 morts. A son arrivée, le premier flic du pays, accueilli par le gouvernement Alioune Badara Samb et des autorités locales, s’est rendu à l’hôpital régional de Saint-Louis pour s’enquérir de l’état de santé d’une des 4 victimes sauvées. Il s’est allé également à la base navale nord de la région où se trouvent les trois autres qui sont dans un état moins grave. Le ministre de l’Intérieur s’est ensuite rendu au port polonais, point de départ des opérations de secours, pour découvrir le matériel de sauvetage et les moyens utilisés pour effectuer les opérations dans la localité.

Lors de son discours, le ministre pense que la question de la migration irrégulière, ne concerne pas que les questions économiques. «Il s’agit plutôt de spécificités selon les zones concernées par les départs. Il y a le besoin naturel chez l’être humain de découvrir d’autres horizons, de voir d’autres cultures. C’est une question qui est aussi vieille que le monde et qui traverse les âges», a-t-il dit. C’est pourquoi, ajoute le ministre, «j’invite les uns et les autres à plus de prudence quand on s’exprime sur un tel sujet pour éviter d’instrumentaliser des questions de douleur concernant des sénégalais».

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