On étouffe, on suffoque. Bien entendu, le climat qui prévaut rend l’air si délétère dans ce charmant pays qui
tire la langue aux experts du réchauffement climatique. Le Sénégal doit avoir de la respiration. Il doit continuer à exister et à rester cette belle terre de paix où les femmes sont élégantes et gracieuses. Le Chef a dit sa volonté de partir et nous léguer un pays où il fait bon vivre. A l’affrontement, il a préféré brandir le rameau, symbole de la paix. Ce pays doit demeurer tel que Senghor l’avait façonné et qui nous a permis de vivre malgré nos différences. Diouf a tenu l’héritage, le vivifiant et le fortifiant malgré l’adversité politique. Wade a essayé de consolider tous ces acquis. Mais il faut reconnaitre que ce beau pays, on nous l’a changé dans le mauvais sens.
Plutôt que de l’amour, on cultive la haine. On crée des différences. Aux autres qui applaudissent le Prince, tout leur est permis. Ils peuvent enfreindre les codes édictés comme cet arrêté dit « Ousmane Ngom » et qui ne s’applique qu’aux autres. Ceux-là, il faut les châtier et les écraser psychologiquement. Les bienheureux et proches du Prince, quant à eux, ils peuvent allégrement piétiner cet interdit dès que l’envie de venir offrir un bain de foule au Prince le recommande. La liberté d’en dire trop, elle est permise à certains et pas à d’autres. Tant pis pour ce malheureux député dont la langue a fourché pour dire des énormités. Il aura beau s’excuser platement, on lui fera payer chèrement son crétinisme.
On vous l’a déjà dit. Ce pays a changé. Il se trouve dans une pente dangereuse pour sa survie. Il nous faut irriguer la pensée pour changer nos comportements. Celle-ci reste une belle nourriture. Elle participe à la construction de l’intellect. Elle alimente aussi l’esprit, l’irrigue de belles dispositions et l’agrémente de mille et une senteurs cognitives. Cette belle substantifique moelle contribue à l’éclosion d’une citoyenneté responsable, entreprenante, dynamique. Elle élève un pays dont elle forme les meilleurs fils et filles de manière que, outre leur compétence, ils soient animés seulement de patriotisme.
Pour contribuer à son développement. C’est justement ce qui manque et empêche notre développement économique depuis des décennies. Il est temps de taire nos querelles politiques et trouver des compromis à nos différences. Opposition douce ou radicale et le Pouvoir doivent se parler. Paix et tranquillité, voilà le bonheur !
KACCOR, Le Témoin