Oustaze Assane Seck avait expliqué que selon son analyse, « Si Ousmane Sonko est empêché d’aller aux élections, le Sénégal pourrait s’embraser ».
Oumar Ba, Président de l’AMS, membre de BBY a de son côté déclaré que « Empêcher à Macky Sall de se présenter aux élections de 2024, c’est mettre le pays à feu et à sang ».
L’un a été jeté en prison par les tenants du pouvoir pour son analyse, l’autre par contre a été félicité par ces mêmes tenants du pouvoir.
Pourtant, de Mars 2021 à nos jours, à chaque fois qu’une grosse frange des sénégalais a cru qu’ils allaient être privés de leur futur candidat aux présidentielles Ousmane Sonko, le pays a basculé dans le chaos.
En Mars 2021, la jeunesse est sortie en masse lutter contre la mise sous mandat de dépôt de son candidat en 2024. Les manifestations se sont soldées par l’extermination de 14 jeunes garçons, par près de 600 blessés, par des saccages et de nombreuses arrestations. La pression de la rue a poussé l’état parti à libérer Ousmane Sonko.
En Juin 2023, la jeunesse est sortie à nouveau lutter contre la condamnation grossière de son candidat en 2024. Les manifestations se sont soldées par l’extermination de plus de 30 jeunes garçons, par 400 blessés, par des saccages et de nombreuses arrestations. La pression de la rue a poussé l’état parti à différer l’arrestation de Ousmane Sonko.
La jeunesse sénégalaise ne se lève pas pour n’importe quoi, ou pour n’importe qui. Les responsables politiques le savent. Seul Ousmane Sonko bénéficie pour le moment d’un tel niveau de protection de la part de la jeunesse. Les autres leaders le savent d’ailleurs, et c’est probablement pour cela qu’aucun d’entre eux ne se risque à tenir tête à l’état parti et à Macky Sall
Lorsque Khalifa Sall a été arrêté et emprisonné, dans le but de le priver de participer aux présidentielles, quelques dizaines de sénégalais ont brulé des pneus qui ont vite été éteints. Khalifa a purgé sa peine et éliminé des élections.
Lorsque Karim Wade a été arrêté et emprisonné, afin de le priver de participer aux présidentielles, quelques dizaines de sénégalais ont brulé des pneus qui ont vite été éteints. Karim Wade a purgé sa peine et éliminé des élections.
S’il ne tenait qu’à eux, bien plus de pression populaire pour les faire libérer auraient eu lieu, leurs militants et sympathisants les auraient défendus davantage. C’est parce que leurs militants et sympathisants ne sont pas aussi nombreux, qu’ils n’ont pas la même détermination que ceux de Ousmane Sonko, qu’ils n’ont pas les moyens de répondre à la violence du parti état de Macky Sall, qu’ils se résignent à appeler à la non-violence. C’est pareil pour les autres leaders qui ne sont pas assez populaires et qui ont peur devant l’état parti.
Macky Sall vient d’être poussé par le Pastef à renoncer à sa participation aux élections de 2024. Hormis les pleurs notés à la permanence de l’APR auprès des chômeurs et paresseux qui venaient profiter de l’argent qui coulait à flots pour remplir les meetings et caravanes, pour insulter dans les réseaux sociaux, dans le reste du pays il n’y a que des sourires sur toutes les lèvres.
Le calme et le soulagement notés un peu partout ne signifie qu’une chose : MACKY, BON DEBARRAS, ET A JAMAIS.
Les prédictions du laudateur et président de l’AMS Oumar BA se sont donc avérées fausses comme il fallait s’y attendre. Par contre celles de Oustaze Assane Seck se sont déjà avérées justes, et risque de l’être à nouveau. Le jeter en prison pour une simple analyse pertinente est certainement l’œuvre de rancuniers et jaloux.
Ce calme et ce soulagement sont effectivement précaires, car tout le monde sait que, comme Cheikh Yerim Seck l’a décrit, le pouvoir actuel serait prêt à exterminer 90% des sénégalais pour forcer l’emprisonnement de Ousmane Sonko afin de l’empêcher de se présenter aux élections parce que tout indique qu’il va gagner les doigts dans le nez, et qu’il y’aura une réédition des comptes sans complaisance.
Donc que chacun se prépare au chaos que mijote celui qui éprouve une telle haine à l’encontre de Ousmane Sonko qu’il ne prononce jamais son nom, et semble en vouloir plus que jamais à la jeunesse de l’avoir poussé à la sortie avec des « Bon débarras » humiliants.
MARVEL NDOYE