Qui disait que ce pays est irréel ? Eloignons- nous des conjectures et projections hasardeuses. Il ne sera pas candidat à un mandat auquel il n’a pas droit. Ni moralement ni juridiquement. C’est clairement stipulé dans notre charte nationale et dans un français accessible même pour les esprits simples. Et ça, ce n’est pas du créole. L’exercice auquel il s’est consacré hier se résume au respect de l’éthique de la parole donnée. Si maintenant vous croyez que tout cela relève d’un acte de grandeur, tant pis pour ceux qui y croient.
Le sentiment de ce pauvre et aigri billettiste est qu’il avait déjà le dos au mur avec surtout les évènements de juin dernier et leurs fortes médiatisations en plus de la pression internationale. Là, réside la vraie raison de cette forte décision de « renoncer » à une candidature vicieuse. Son argument premier était de ne passe prononcer pour ne pas mettre en péril son Gouvernement et inviter son peuple à mieux travailler. Le fameux « Fast –Track ». Et plutôt que de mettre fin à la parole dispendieuse, il a laissé prospérer les discours avec des frotte-manches qui ont perturbé la quiétude de la République à travers de couteux et mégas meetings sponsorisés par des directeurs d’établissements publics dont l’un d’eux s’était lancé dans une ridicule pétition qu’il déchirera dès ce matin en s’arrachant les cheveux. Pensez – vous, 476 maires qui viennent se prosterner aux pieds du Chef, l’implorant à ne pas les laisser dans la misère.
Des heures perdues dans l’autoglorification alors que des dossiers plus pressants attendaient celui à qui on a confié ce beau pays et dont le dernier mandat se termine dans sept mois. L’hivernage qui commence déjà à faire des dégâts, la misère presque à nos portes. Et alors qu’il avait déjà pris sa décision de ne pas se présenter, toutes ces urgences et tant d’autres ne l’ont pas empêché de refaire le monde avec ses obséquieux et encombrants hôtes du samedi dernier. Maintenant qu’il s’est déclaré « out », il faudra qu’il balise le chemin qui mène à l’apaisement. Qu’il nous laisse un pays en paix. Sept mois, c’est déjà demain. Le chemin qui lui ouvrira la grande porte pour l’Histoire. Tout le reste n’est que littérature. Il s’est conformé à notre Constitution et n’en tire aucune gloriole. Point barre !
KACCOR, Le Témoin