Enfin, le dialogue se restaure par la volonté d’un prince anxieux de son devenir présidentiel et un contexte politique évidemment conflictogène. Et oui ! Car sous son magistère, l’histoire politique nous a enseigné que les « dialogues-Sall » célébrés solennellement ne sont que des prologues politiques théâtraux. Il est de tradition que le Sénégal est une terre de dialogues, d’ailleurs il est intemporel dans notre pays. Il suffit de faire un tour sur les chaînes cathodiques pour s’en rendre compte qu’on éprouve un plaisir à pinailler comme des oisillons à la recherche de la becquée.
Toutes les émissions radiophoniques ou télévisées s’articulent autour de formats qui reflètent l’arbre à palabre d’antan où les affaires du village s’invitèrent et se résolurent. Les émissions respectives telles que « Jakaarlo, Keur Diaraf, Les Grandes Gueules et Opinion … etc », sont des concepts d’émissions cathodiques qui prouvent à suffisance l’intemporalité du dialogue inutile sénégalais et que dire de nos institutions consacrées aux dialogues
Malheureusement, on n’y apprend rien, on n’y comprend rien, on n’y entend uniquement les mêmes paroles et les mêmes paraboles avec les mêmes invités.
C’est ce que le maestro de président aspire à rejouer avec son orchestre-armée de politiques, rejetée par la majorité de sénégalais. Des échanges peu idéels, bruyants et ennuyeux devant les maisonnées sénégalaises, égarées par l’immobilisme d’un président peu fiable dans son discours et ses ambitions politiques ambiguës et d’un opposant aussi radical que fougueux, porte-étendard d’une jeunesse révoltée, désœuvrée à cause d’une gestion nombrilisme et patrimonialiste du régime du président Sall.
Ce qui est sûr et certain est que l’invite faite par le président Sall à ses adversaires politiques à venir retrouver une compromission encore peu compromettante cette fois-ci de son puant projet politique relatif au troisième mandat, ne devrait guère trouver un écho favorable auprès de ses pourfendeurs exposés à la rafle, à l’oppression et la répression d’État.