Quoi de neuf à Galsen ? La perte brutale d’un prestigieux confrère. Son indifférence vis-à-vis de l’argent l’avait détaché de cette cupidité source de compromission qui a égaré et continue d’égarer beaucoup d’intellectuels et de confrères. Lui, Mame Less Camara, il était loin de ces contingences pour lesquelles beaucoup de vigies se sont déculottés en arpentant les couloirs du pouvoir.
Vendant leur âme au Prince et ravalant leurs propres vomissures. Less est parti à un moment où la liberté de la presse est chahutée et les libertés tout court bafouées. Pour un rien, on se retrouve en prison. Et avant que les portes des geôles s’ouvrent, on vous fera subir une suprême humiliation qui n’existe nulle part ailleurs que dans ce charmant pays.
Des tentatives de broyer l’Humain et lui faire deviner les rigueurs de l’environnement carcéral, oui, les garde-à-vue c’est cela. Et pendant que des citoyens à qui on reproche des délits mineurs sont traqués et pourchassés, des agresseurs et autres grands délinquants sèment la terreur avec des braquages en plein jour.
La plupart de ces jeunes délinquants étant dans la masse des grands chômeurs à qui l’ont fait miroiter des petits boulots à travers des projets bancals qui sont des niches d’enrichissement pour les formateurs et leurs initiateurs. Pourquoi donc pensez-vous au programme « Xeyu ndaw gni » ? De petits boulots précaires qui ne semblent intéresser personne. La preuve ? Beaucoup de jeunes gens qui conduisent des motos « Jakarta » ont quitté leurs villages pour venir se casser les reins dans la circulation de la capitale et des villes de l’intérieur du pays. C’est parce que cette activité rapporte beaucoup plus qu’une journée dans un chantier ou un atelier et sans doute plus que trois mois dans les champs même si lesdits conducteurs ne pourront peut-être plus continuer à exercer ce métier à plus de quarante ans. C’est dans cet environnement où des entreprises sont en faillite et que l’Etat doit plus 200 milliards au seul secteur du BTP, que la fête du Travail a été célébrée avec des revendications qui reviennent chaque année. De quoi créer un épuisement dans un pays où l’informel tient l’économie. Ou ce qui en reste !
KACCOOR BI – LE TEMOIN