Idy indésirable au CESE et égratigné par Amadou Ba

par pierre Dieme

Depuis sa sortie publique à Thiès aux airs de grand show politique, Idrissa Seck reçoit une volée de bois verts venant de ses alliés de la mouvance présidentielle. Dans les dernières salves, on retrouve ses collègues au Conseil économique, social et environnemental qui exigent sa démission tandis que le Premier ministre, Amadou Ba, demande plus de loyauté à travers une allusion à peine voilée.

Idrissa Seck devait sans doute s’attendre à une rafale de tirs de la part du camp présidentiel. C’était déjà le cas depuis sa conférence, vendredi, à Thiès. Pape Mahawa Diouf a dégainé le pre- mier. Puis, le président du groupe parlementaire Benno bokk yaakaar, Oumar Youm. Tous dénoncent la démarche du leader de Rewmi qui, selon eux, doit, par consé- quent, démissionner de la présidence du Conseil économique, social et environnemental (Cese).

Au Conseil économique, social et environnemental (CESE), le leader de Rewmi est devenu indésirable depuis sa sortie sur le 3e mandat et son intention déclarée de briguer les suffrages à la Présidentielle 2024.

Réunis hier au siège de l’Apr, plusieurs conseillers de Benno exigent sa démission de la présidence de cette institution. Dénonçant des « propos teintés de manipulation de l’opinion et de délation à l’endroit de hautes personnalités de ce pays », ils invitent Idrissa Seck à soumettre aussi la démission des ministres de son parti, que sont Yankhoba Diatara et Aly Saleh Diop.

Mais il n’y a pas que les membres du CESE qui s’en prennent à l’ex maire de Thiès. Si ces derniers l’ont attaqué frontalement, le Premier ministre Amadou Ba lui s’est contenté d’allusions à peine voilées. Profitant de la conférence religieuse annuelle des femmes de la grande mouvance présidentielle des Parcelles assainies, tenue samedi, Amadou Ba a appelé les leaders de Benno à rester « fidèles et loyaux » à Macky Sall.

« Le Sénégal est un État et une démocratie majeure consacrée par toutes les institutions internationales. J’invite les leaders de la grande coalition Benno bokk yaakaar à rester fidèles et loyaux au président de la République pour une victoire sans ambages en février 2024. Rien ne pourra entraver le fonctionnement des institutions de la République. L’État de droit et de démocratie », a-t-il dit. Un message quelque peu codé aussi puisque le chef du gouvernement insinue un « manque de loyauté » dans le camp de la mouvance présidentielle, au moment où seul le leader de Rewmi s’y est manifesté.

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