Les Dakarois sont obligés d’accepter. L’augmentation généralisée des prix des tickets de transports dans les minibus du réseau Association pour le financement du transport urbain (AFTU) a été imposée aux usagers devant l’impuissance du Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar (CETUD), l’autorité organisatrice de la mobilité à Dakar et du ministère des Transports.
Malgré les injonctions du gouvernement et de ses multiples ramifications instaurant un barème des prix dans le transport urbain, les acteurs du sous-secteur regroupés au sein de Aftu ont passé outre et opéré une hausse généralisée des tickets sur les différents trajets. Aucune ligne ne semble d’ailleurs épargnée, au grand dam des usagers qui ne savent plus à quel saint se vouer, face à l’incurie de l’Etat devant le diktat des transporteurs. De 100 FCFA, par exemple, le ticket de la première section est ainsi passé, sans crier gare, à 150 FCFA et ainsi de suite, selon la destination, la liaison jusqu’au centre-ville de Dakar se facturant désormais à 300 FCFA.
Mansour Faye et ses solutions introuvables
Depuis l’annonce de la hausse illégale des pris du transports, le ministre de la tutelle Mansour Faye avait fait plusieurs sorties médiatiques sur la question. Mais concrètement, rien n’a été fait. Ce sont les usagers livrés à eux-mêmes qui en souffrent de cette hausse.
Le ministre Mansour Faye n’a cessé de rappeler que l’Etat n’a pas agréé la hausse notée ces derniers temps, soulignant que des discussions sont en cours avec les transporteurs.
« Cette hausse n’est pas agréée par l’État puisque les tarifs sont fixés par décret. Nous avons commencé à discuter (…) nous allons continuer les discussions avec les acteurs et des solutions seront trouvées d’un commun accord avec les différentes parties», a-t-il dit en marge d’une visite de chantiers à Dakar.
Le ministre disait avoir rencontré les responsables de l’Association de financement des professionnels du transport urbain (AFTU), «pour discuter de cette question relative à une hausse pratiquée par les acteurs». La hausse des tarifs a été opérée par les acteurs eux-mêmes «sans l’accompagnement de l’État», a regretté M. Faye dont les propos sont rapportés par l’Aps.
Lorsque les usagers ont commencé à plaindre de la hausse illégale des prix, le directeur général du Centre exécutif des transports urbains de Dakar (CETUD), Thierno Birahim Aw avait, à travers un communiqué, mis en garde les responsables et membres du réseau de l’AFTU. Le directeur du CETUD avait promis des sanctions contre les opérateurs qui persisteront dans cette modification unilatérale des tarifs. Les sanctions peuvent aller jusqu’au retrait de leur autorisation de transport et leur exclusion du réseau conventionné de l’AFTU.
«Il m’est revenu que certaines lignes du réseau de transport appliquent une hausse des tarifs sans le consentement du CETUD. Cette pratique viole les termes de la convention d’exploitation et entre en contradiction avec la démarche concertée, en cours, sous la supervision du ministère en charge des Transports terrestres», disait Thierno Birahim Aw.
Au demeurant, le directeur du CETUD avait rappelé que les « travaux du comité mis en place à l’effet de formuler des recommandations sur les modalités de financement de l’impact du réajustement des prix du carburant sur le transport urbain, sont finalisés et doivent suivre un processus de validation ».
Cette hausse est donc devenue effective depuis plus d’un mois. L’Association de Financement des Transports Urbains (Aftu) l’a maintenue, en dépit des menaces de sanctions brandies par le Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar (Cetud). Les transporteurs avancent que la hausse des tarifs est bel et bien justifiée. Ils ne comptent pas reculer et se disent prêts à assumer toutes les conséquences.
Cette hausse est donc devenue effective depuis plus d’un mois. L’Association de Financement des Transports Urbains (Aftu) l’a maintenue, en dépit des menaces de sanctions brandies par le Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar (Cetud). Les transporteurs avancent que la hausse des tarifs est bel et bien justifiée. Ils ne comptent pas reculer et se disent prêts à assumer toutes les conséquences.