Cela veut dire que vous avez des questions politiques que vous transférez au palais de justice. Cela crée des problèmes. Les problèmes politiques doivent avoir une solution politique mais pas une solution judiciaire. Il me semble que l’appel qu’on doit lancer à la fois au pouvoir et à l’opposition c’est de garder le sang-froid, le calme et d’apaiser. Nous voulons un débat substantiel et cela doit venir des acteurs politiques, des médias et de la société civile. Il faut qu’en tant que citoyens qu’on exige un débat qui nous permette demain de faire des choix sur des offres politiques ».
« De mon point de vue, on assiste de plus en plus à une criminalisation de l’opposition. C’est-à-dire: vous avez des questions politiques que vous transférez au palais de la Justice », regrette-t-il.
Et pourtant le Sénégal était un exemple de démocratie pour la sous région. Hélas, aujourd’hui cet acquis démocratique se perd avec « les arrestations de journalistes, d’activistes et même de la société civile », fait remarquer monsieur Tine. Qui, en rajoute que « (…) si le Sénégal s’effondre ça va être la catastrophe pour toute la sous-région. »
Alors, pour éviter cette situation, le fondateur de AfrikaJom center invite les « leaders politiques du pouvoir et de l’opposition à engager le dialogue politique ». Pour lui, « les problèmes politiques doivent trouver les solutions politiques et pas toujours par la judiciarisation. »
Et pour ce qui est de la question du 3e mandat source d’instabilité, Alioune Tine considère que « la CEDEAO doit entendre l’appel de Dakar sur la nécessité d’inclure dans le protocole additionnel la limitation des mandats à deux. »
Parce que avance t-il: « nous parlons des coups d’État militaires et il y a d’autres qui parlent de putsch constitutionnel. Ce dernier, crée aussi beaucoup de dégâts, d’insécurité que le putch militaire ».
Fana CiSSE