Mandat présidentiel : « Ce que la CEDEAO doit inclure dans son protocole » (Alioune Tine)Mandat présidentiel :

par pierre Dieme

Le Think-Tank « Afrikajom Center » a restitué, hier, ses travaux axés sur l’Etat de droit, de la démocratie, du suffrage universel et de la sécurité en Afrique de l’Ouest. Fondateur de cette organisation, Aliou Tine, après avoir qualifié les 3e mandats de « putschs constitutionnels », demande à la Cedeao « d’inclure sa limitation à deux dans son protocole additionnel ».

C’est tout un conglomérat de juristes, d’activistes et de droits de l’hommistes qui se sont réunis, hier, à Dakar, pour se pencher sur les crises politiques en Afrique de l’Ouest. Ce colloque qui a démarré deux jours plus tôt s’est achevé sur une mise en garde sur la « crise de l’Etat de droit, de la démocratie, du suffrage universel et de la sécurité » qui plombent les pays Ouest-africains. « Nous parlons de coups d’Etat militaires, mais nous parlons aussi de putschs constitutionnels et de la nécessité de les punir. Parce que ça crée beaucoup plus de dégâts et d’instabilité que les putschs militaires. La Cedeao doit entendre l’appel de Dakar sur la nécessité d’inclure dans le protocole additionnel la limitation des mandats à deux », a exhorté le fondateur du Think-Tank « Afrikajom Center ». Exprimant son inquiétude sur les catastrophes qui minent la sous-région, Alioune Tine dit craindre que « le Sénégal ne s’effondre ». Pour éviter le chaos, il invite les deux camps d’en face à des pourparlers. « Le Sénégal doit continuer à résister. Nous invitons le pouvoir et l’opposition à engager le dialogue politique parce que les problèmes politiques doivent trouver des solutions politiques mais pas toujours par la judiciarisation. Donc, il est important qu’on commence à balayer devant notre porte », a-t-il suggéré.

Sur l’état des libertés démocratiques dans les pays de la sous-région, M. Tine fustige les arrestations d’ordre politique dont font l’objet des opposants et leurs militants. « Il faut que les militaires se mettent à l’écoute des peuples, ouvrent l’espace civique et arrêtent les répressions. Nous demandons, dans l’espace de l’Afrique de l’Ouest, à ce que tous les détenus politiques soient libérés. Nous pensons aux jeunes du Fndc (Front national pour la défense de la constitution) qui ont été les véritables moteurs pour la démocratie en Guinée Conakry », a-t-il plaidé.

Falilou MBALLO

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