“Lorsqu’on attend beaucoup trop souvent les organisations de la société civile, c’est parce que l’état des droits de l’homme se porte mal dans le pays”. Le constat est fait par Me Amadou Diallo, un des avocats des familles des 14 victimes des événements de mars 2021.
Il explique : “En 2011, des événements avaient aussi occasionné énormément de morts. Des enquêtes ont été ouvertes mais pour l’essentiel, à part le cas de feu Mamadou Diop, à ma connaissance, c’est des dossiers qui dorment encore dans des tiroirs. Ni leur famille, ni l’opinion publique et internationale ne savent qui sont les auteurs de ces tueries. Cela est inacceptable. Il est constant que c’est des personnes décédées à l’occasion d’affrontements avec des forces de défense et de sécurité où des balles réelles ont été utilisées. Donc, naturellement légitimement, on est tenté de croire que ces décès sont consécutifs à l’exercice disproportionné de la force publique. Si malgré tout cela, les déclarations faites devant la presse, rien n’est fait, on se dit que pour ces cas-là, jusqu’au moment où nous parlons, peut-être que rien ne sera fait”.
L’avocat s’exprimait lors du point de presse tenu ce mercredi 8 mars, commémorant l’an 2 des événements de mars 2021, qui ont fait quatorze (14).