Mercredi dernier Ousmane Sonko a bouclé un an à la tête de la mairie de Ziguinchor. Un prétexte pour le Soleil pour scruter son bilan douze mois après son installation, le 22 février 2022.
Le journal conclut que le président de Pastef «n’a pas encore réalisé les grands chantiers qui pourront contribuer à l’émergence de la ville». Qu’il «tarde à satisfaire certaines doléances des populations» : «éclairage public défaillant à améliorer, poursuite des opérations de pavage de certaines rues, retard dans la mise en œuvre de son programme de l’économie sociale et solidaire, résolution des conflits fonciers, etc.»
«L’environnement reste le même, signale Amath Sall, un Ziguinchorois interrogé par Le Soleil. Le maire Ousmane Sonko a de la chance parce que les gens sont avec lui. Sinon, il y aurait déjà des manifestations dans la ville pour l’inviter à travailler davantage. À part le service civique communal qu’il a installé et (qui est) composé de jeunes engagés pour la cause de la commune, le maire n’a encore rien fait.»
Amath Sall invite le successeur de Abdoulaye Baldé «à faire d’abord de la gestion de la mairie de Ziguinchor sa principale priorité en attendant la bataille de 2024».
Ousmane Sonko peut en revanche se targuer d’avoir fait gonfler de 2 milliards de francs CFA le budget de la mairie de Ziguinchor. Celui-ci est arrêté pour 2023 à 5 milliards. En plus, il avait renversé la tendance, par rapport à son prédécesseur, dans l’utilisation des fonds de la commune. Là où sous Abdoulaye Baldé 83% du budget allaient au fonctionnement, pour 16% à l’investissement, le président de Pastef a décidé d’affecter 60% au second poste et 40% au premier.