CHERES SENEGALAISES, CHERS SENEGALAIS ET HOTES VIVANTS PARMI NOUS,
En ce jour symbolique du 26 février 2023, j’aimerai d’abord transmettre mes salutations appuyées à nos chefs religieux, autorités coutumières, qui, de par les legs tirés de leurs aïeux et la perpétuation des enseignements de ces derniers, ont aidé, depuis des décennies, à maintenir notre pays parmi les rares îlots de stabilité et de paix en Afrique. J’adresse également mes remerciements et salutations à toutes les sénégalaises et à tous les sénégalais, aux hôtes vivants parmi nous, mais aussi à vous de la presse nationale et internationale qui avez fait le déplacement pour venir couvrir cette déclaration.
MES CHERS COMPATRIOTES,
Le constat est amer et peu honorable pour notre pays le Sénégal qui, en dépit de ses dignes filles et fils, ses ressources, ses potentiels, son héritage culturel et cultuel, demeure, des années après son accession à son indépendance, parmi les pays pauvres et très endettés. Des décennies se sont écoulées mais le Sénégal n’est toujours pas le pays dont nous avions toujours rêvé. Force est de reconnaître que notre pays n’est pas encore à la hauteur de son potentiel.
Depuis lors, nous n’avons pas réussi à régler les problèmes liés aux soins de maternité, à l’accès aux structures d’accouchement, à la santé mère enfant, bref à la modernisation de notre système de santé.
Depuis lors, nous n’avons pas réussi à relever les défis de l’accès universel des enfants à l’école, ceux de l’alphabétisation, de la scolarisation, de l’accessibilité des structures scolaires en milieu rural, de l’adaptation du curriculum et des modules académiques à nos réalités et besoins, de l’excellence de l’école publique avec toutes les facilités et qualités requises pour permettre à n’importe quel ménage, quel que soit le niveau de sa bourse, de faire bénéficier à ses enfants la possibilité de disposer d’enseignement de qualité.
Depuis lors, nous n’avons pas réussi à trouver les mécanismes intelligents pour capter, organiser et offrir des opportunités à toutes ces ressources humaines qui ne parviennent pas à réussir dans le circuit académique ou qui choisissent d’autres voies aussi honorables.
Depuis lors, nous peinons à maintenir notre enseignement supérieur dans l’excellence de la recherche et de l’innovation, à renforcer la protection sociale de nos vaillants enseignants et à dissiper l’anxiété permanente de l’étudiant sénégalais entre le marteau de la précarité de ses conditions d’étude et l’enclume de la réalité du chômage.
Depuis lors, nous n’avons pas réussi à asseoir un secteur privé fort et dynamique qui saura tirer large profit des opportunités et du potentiel du Sénégal et de l’Afrique, de gagner le pari de la transformation structurelle de notre économie et d’avoir des industries sénégalaises en nombre suffisant qui seront sur toute la chaine de développement du pays afin de faire du secteur secondaire un véritable moteur de croissance économique.
Depuis lors, nous n’avons pas réussi l’aménagement correct de notre territoire national, le développement des territoires de l’intérieur, une efficience politique de décentralisation, d’abréger l’inégalité entre les territoires.
Depuis lors, nous n’avons pas réussi à relever le défi de l’accès correct et universel à l’eau potable, à l’électricité, au réseau internet, à gagner le pari de la sécurité alimentaire, de la modernisation de l’agriculture et de l’élevage, de la restructuration de notre modèle économique dominé par le tertiaire où nous avons peu de compatriotes champions.
Depuis lors, en dépit de nos multiples événements électoraux, nous n’avons toujours pas réussi à instaurer au Sénégal une véritable démocratie qui donne l’opportunité à chaque citoyen qui le désire de participer à tout type de rendez-vous électoral sans être inquiété.
Depuis lors, nous n’avons pas réussi à disposer de contre-pouvoirs forts détachés de l’exécutif, avec une Assemblée nationale jouissant de ses pleins pouvoirs dont celui de contrôle de l’action gouvernementale, avec une justice indépendante et impartiale, et d’une liberté réelle de la presse leur donnant la possibilité de s’exprimer librement sans pour autant être poursuivie.
MES CHERS COMPATRIOTES,
Je parle de tout ceci de façon factuelle suite à une participation active à la vie politique ces 19 dernières années. Années durant lesquelles j’ai parcouru le Sénégal d’Est en Ouest, du Nord au Sud. J’ai fait aussi beaucoup de contrées où résident la majorité des sénégalais de l’extérieur. J’ai fait l’Europe, l’Amérique, l’Afrique…J’ai été dans le Sénégal des profondeurs, loin des villes, au contact de la triste réalité à laquelle sont confrontés les sénégalais.
J’ai vu de mes propres yeux leur souffrance, la difficulté des femmes à accéder aux soins réguliers, les difficultés du personnel de santé en manque de matériel et de plateaux techniques appropriés face à des cas urgents de malades à ausculter, examiner, soigner.
J’ai vu de mes propres yeux les difficultés des enseignants et des professeurs confrontés régulièrement à un effectif pléthorique d’élèves et d’étudiants, un matériel didactique insuffisant et un traitement salarial disproportionné à la hauteur des sacrifices qu’ils consentent jour et nuit pour encadrer nos filles et fils.
J’ai vu l’endurance du jeune étudiant, le visage vide d’espoir du jeune diplômé à la recherche de l’emploi pour enfin prendre le relai de ses parents qui ont tant investi pour sa réussite, le stress permanent du retraité face à la difficulté de survie avec une modique pension de retraite.
J’ai vu de mes propres yeux, des habitants de Kédougou, Sabadola, Diogo, Darou, Mako, Matam, Falémé, etc., privés du minimum social, les plongeant dans une pauvreté aussi extrême et provoquée par un système de gouvernance peu soucieux de l’équité territoriale, alors qu’ils sont pourtant très riches du sous-sol. Nous avons entre autres de l’or, du Zircon, du phosphate, du sable, du calcaire, la mer, le soleil, le vent, mais aucune de ces richesses ne nous profitent correctement.
Nous sommes aujourd’hui témoin de la précarité de nos pécheurs. Ils sont 600.000 à être privés de leur seule activité de revenus parce que les seules ressources dont ils disposaient ont été vendues par l’Etat du Sénégal à des étrangers via un système d’octroi de licences de pêche pillant toutes nos ressources halieutiques et faisant que nous avons plus d’étrangers dans nos eaux que de pécheurs locaux originaires de Guet Ndar, de Kayar, de Mbour, de Kafountine, etc.
J’ai été au contact des sénégalais de la diaspora et j’ai vu les difficultés auxquelles ils sont confrontés notamment le renouvellement de leur titre de séjour, l’obtention de papiers administratifs, leur régularisation et surtout le respect qu’ils méritent en territoire étranger.
Nous avons tous assisté au scénario triste du phénomène « barça wala barsakh » qui se poursuit avec de valeureux jeunes qui perdent la vie soit en mer ou dans le désert du Sahara à la recherche de l’eldorado loin de chez eux.
Le sentiment d’insécurité est ambiant, la tension sociale à son comble avec le pouvoir d’achat des ménages de plus en plus faible et frêle. Aujourd’hui, les produits alimentaires ont augmenté de 19,9% alors que ces derniers représentent le premier poste de dépenses du sénégalais lambda soit 53,4% de son revenu puis vient le logement qui est le deuxième poste de dépense des ménages. Ces alarmantes statistiques nous enseignent que le sénégalais de 2023 investit moins dans l’éducation (1,4% de son revenu) car plus de la moitié de son revenu est alloué à la consommation (53,4%) laissant peu de place aux autres postes. Et ce n’est point de sa faute.
Le niveau d’inflation est insoutenable et asphyxie davantage le citoyen sénégalais. Le taux d’inflation moyen annuel est ressorti à 9,7% au Sénégal en 2022 alors qu’il est estimé à 7,5% dans la zone UEMOA pendant que la norme communautaire est fixée à 3%.
Et pourtant, et pourtant, nous avons des milliers d’hectares mis à notre disposition par la nature qui pouvait nous permettre d’avoir une souveraineté alimentaire et d’être moins dépendant de l’agriculteur étranger pour nourrir le sénégalais.
Chers compatriotes, je vous rappelle que nous disposons de 240.000 hectares au niveau de la vallée du fleuve Sénégal, 25.000 hectares au niveau de la vallée de l’Anambé, et 150.000 hectares arables sur le reste du pays. Nous avons une riche et assez abondante aquifère, du soleil, une jeunesse valeureuse et déterminée, mais malgré tout ceci, aujourd’hui, nous continuons à être dépendant de l’extérieur avec une importation de denrées de première nécessité dont le riz en moyenne de 1 million de tonnes par an.
MES CHERS COMPATRIOTES,
Depuis 2012, malgré la cartographie triste et non moins satisfaisante du Sénégal sur le plan socioéconomique, la seule volonté nettement affichée du régime actuel et qui lui tient le plus à cœur est connue de tous : réduire l’opposition à sa plus simple expression.
Nous avons tous assisté à la chasse aux opposants, à l’interdiction non fondée de manifestations pacifiques avec son lot d’arrestations injustifiées, au torpillage tous azimuts de la constitution et de ses principes les plus élémentaires, à la liquidation d’adversaires politiques par des dossiers judiciaires, à l’emprisonnement de journalistes, à l’effondrement des valeurs morales dans la politique, à la promotion de l’impunité, de la mal gouvernance.
Nous avons vu et entendu un Président qui n’use de son coude qu’à le mettre sur les dossiers et rapports des corps de contrôle qui mettent à nu des malversations financières de ses partisans politiques.
Une telle orientation, renforcée par les velléités de 3e candidature, ne peut que nous exposer à des dérives très préjudiciables à la stabilité du pays et à la cohésion sociale.
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Parallèlement, les enjeux et défis sont encore plus immenses que jamais. Le Sénégal s’apprête à entrer dans une nouvelle ère. Les bonnes nouvelles de l’exploitation future du pétrole et du gaz, les opportunités du digital et du numérique, la cryptomonnaie, mais aussi la menace du terrorisme, du changement climatique, les dynamiques géopolitiques mondiales, les risques d’implosion d’une bombe sociale, etc.
Face à toutes ces profondes mutations, il requiert une mobilisation de tous pour faire face aux chocs exogènes et en même temps tirer large avantage de nos opportunités, atouts et potentiels.
MES CHERS COMPATRIOTES
Croyez-moi, la solution existe. Cela dépend de notre commune volonté de changement.
Dans exactement 12 mois, se tiendra s’il plait à Dieu l’élection présidentielle. Nous aurons ainsi l’occasion de mettre un frein à la stagnation économique, sociale, pour enfin évoluer et marquer les pas vers un développement. Notre pays a besoin d’avancer et d’être dans la dynamique d’une évolution positive car nous devons enfin progresser.
Le prochain Président de la République que vous allez choisir y a une responsabilité certaine et grande. Je le sais intimement et j’en ai l’entière conscience.
Je demeure convaincu qu’un président n’est pas simplement un porteur de défis et de projet. Il est aussi dépositaire d’espoirs, de valeurs et principes qui font du Sénégal une nation unie, forte, de paix et de stabilité, de téranga et de tolérance. J’en suis également conscient.
Le Sénégal qui nous a tout donné est arrivé à un tournant de son évolution où il est temps de prendre les choses en main et de ne pas rater le virage de son positionnement dans l’Afrique et dans le reste du monde au milieu de ces mutations géopolitiques profondes.
J’ai emprunté, par la Grâce du Seigneur et la contribution de chaque sénégalais, l’itinéraire de l’école publique sénégalaise au primaire comme au secondaire ensuite l’école polytechnique, l’ENOA de Thiès dans le cadre de la formation d’officiers de réserves, et le management stratégique de haut niveau avec un MBA et le Black Belt Lean Six Sigma. Par la Grâce du Seigneur et la contribution de chaque sénégalais, j’ai fait le chemin de l’industrie, de l’entrepreneuriat, du secteur privé.
Par la Grâce du Seigneur et la contribution de chaque sénégalais, j’ai emprunté le chemin du syndicalisme universitaire, de la politique, de l’Assemblée Nationale et aujourd’hui Président de Parti – PRP – Parti Républicain pour le Progrès/Dissoo Ak Askan Wi. Les responsabilités qui ont été les miennes et le cumul des différentes expériences engrangées m’ont fait pleinement prendre la plénitude de la conscience des défis et de tous les enjeux du moment.
J’ai décidé aujourd’hui, de mettre au service du pays, cette forte expérience politique de 19 ans et de 22 ans d’expériences professionnelles, pour un développement maitrisé avec à la base rigueur et détermination, sérieux et bonne gouvernance, éthique et déontologie. JE SUIS PRÊT !
C’EST POURQUOI, MESDAMES ET MESSIEURS, CHERS COMPATRIOTES SENEGALAISES ET SENEGALAIS, JE DECLARE ICI ET MAINTENANT, ET DE LA FAÇON LA PLUS SOLENNELLE, MA CANDIDATURE A L’ELECTION PRESIDENTIELLE DU 25 FEVRIER 2024.
MES CHERS COMPATRIOTES,
Si je bénéficie de votre confiance au soir du 25 février 2024, je travaillerai inlassablement pour la cohésion nationale, pour la paix et la stabilité, pour une diplomatie efficace, pour un redressement économique et social, pour une équité dans la distribution des richesses produites dans le pays, pour un système de santé moderne, pour un système éducatif performant et adapté à nos réalités et aux enjeux du siècle.
Si je bénéficie de votre confiance, je travaillerai au respect de la Constitution, au fonctionnement régulier et efficient des institutions de la République, à garantir l’intégrité territoriale.
MES CHERS COMPATRIOTES,
Si je bénéficie de votre confiance, je serai un véritable chef d’Etat qui sera au-dessus des contingences politiques, partisanes ; je serai aussi un véritable Chef suprême des armées et là, c’est le militaire ayant séjourné à AMBAFOR 1 avec la devise XEL, JOM, FIT qui vous parle.
MES CHERS COMPATRIOTES,
Pour la réalisation de ce projet, je vous tends ainsi la main et vous ouvre le cœur. J’en appelle aujourd’hui à toutes les femmes et les tous les hommes de bonne volonté. J’en appelle aujourd’hui à toutes celles et tous ceux qui n’ont d’envie qu’un changement réel avec un arrimage sur nos valeurs sociales profondes. J’en appelle aujourd’hui à toutes celles et tous ceux qui veulent voir l’image du Sénégal rayonner au-delà de nos frontières. J’en appelle à toutes celles et tous ceux qui veulent qu’enfin, l’action publique ait sens et que le sénégalais soit au cœur de l’action de l’Etat. Ces défis qui nous attendent, nous ne pourrons à coup sûr qu’ensemble les relever avec succès.
MES CHERS COMPATRIOTES,
Pour finir, je vous annonce le séminaire des cadres qui sera organisé au mois de mai pour la finalisation et le partage du programme qui sera soumis au sénégalais et qui est le fruit de longues itérations. Dans une démarche participative et consensuelle, ce séminaire réunira plus de 500 cadres et professionnels des secteurs vitaux de la nation.
Je vous annonce également l’organisation du congrès d’investiture au mois de juillet 2023, et nous y invitons tous les sénégalaises et sénégalais.
Déthié FALL
Président du PRP,