Mobilisation en banlieue BBY-Pastef la guerre des foules

par pierre Dieme

Le sociologue et diplomate en sciences politiques, Dr Abdou Khadre Sanogo fait savoir que cette guerre de mobilisation est une continuation de la bataille de l’opinion. Et dans ce rapport de forces, chacun a envie de montrer à l’autre qu’il compte beaucoup.

Seulement pour l’analyste politique, le pouvoir est le plus grand perdant dans cette guerre de mobilisation parce qu’il ne prend pas d’initiatives.

D’après Dr Sanogo, «La mouvance présidentielle est dans la réaction. Et sur cela, force est de constater incontestablement que s’il s’agit de légitimité populaire fondamentalement, l’opposition est en avance sur la mouvance présidentielle. Puisque toutes les initiatives, du point de vue politique généralement, sont prises par l’opposition. Et ce n’est qu’après que le pouvoir essaye de se rattraper en termes de réaction. Or, c’est tout à fait le contraire qui devrait se passer. C’est celui qui détient et exerce le pouvoir qui devrait diriger le jeu politique. Malheureusement, ce n’est pas le cas car c’est l’opposition qui dirige le jeu politique, alors qu’elle aspire à accéder au pouvoir. Le pouvoir pèche à ce niveau-là. La mouvance est toujours dans le suivisme. Ce qu’ils ont fait aujourd’hui(hier) à Pikine est une réponse directe à la mobilisation de l’opposition à Keur Massar. Et ce n’est pas payant parce que symboliquement, cela veut dire que l’opposition a pris de l’ascendance sur eux».

«Il y a un problème d’organisation et de vision politique. Ce qui est tout à fait normal par rapport à la configuration de la coalition présidentielle. Benno bokk yakaar est une large coalition à sensibilités diverses d’un point de vue idéologique et doctrinal. C’est pourquoi ils attendent toujours le feu vert ou l’impulsion du leader pour pouvoir s’organiser», explique Dr Sanogo dans les colonnes de l’observateur.

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