Comme la politique peut être souvent monstrueuse sous nos cieux ! Monstrueuse par certaines pratiques et par les actes que posent les hommes et femmes qui s’y activent et se foutent de l’éthique. Leur praxis, c’est l’immoralité. Ainsi, la journée d’hier nous rappelait la mort dramatique de l’étudiant Mamadou Diop en 2012.
Quel que soit le bord où l’on se trouv ait à l’époque, cette mort nous paraissait cruelle. Tué sous les roues d’un puissant engin dit « Dragon » de la police. Hier, cette journée douloureuse interpellait nos consciences. Elle dévoilait la monstruosité de certains acteurs de la politique et renseignait également sur leur immoralité.
Mamadou Diop, comme beaucoup d’autres jeunes dont certains sont en train de s’agripper à des privilèges, luttait pour le respect des principes sains d’une démocratie. Il s’opposait à un troisième mandat de Me Abdoulaye Wade. Tous les opposants, des démembrements de la société civile et des citoyens anonymes d’alors avaient fait de ce combat une affaire de principes, certains étant même disposés à faire don de leur existence pour que les règles du jeu ne soient pas altérées.
Au premier rang de ces défenseurs de la Constitution figurait celui qui a aujourd’hui l’auguste privilège de diriger le pays et dont le mandat prend fin en février 2024 sans qu’il ait droit à un autre. Nul ne pouvant faire plus de deux mandats consécutifs comme le dit notre Constitution. Aujourd’hui, ce sont des gens qui luttaient auprès de Mamadou Diop qui soutiennent le contraire de ce qu’ils combattaient ce funeste jour du 31 janvier 2012.
Leur position montre comment nos politiciens peuvent être des girouettes qui tournent avec le vent de leurs intérêts ! Voir aujourd’hui des personnes qui étaient aux côtés du défunt étudiant vociférer et soutenir une troisième candidature de celui-là même qui étaient du bon côté des barricades avec eux en 2012, c’est quand même une ironie de l’Histoire.
Le sacrifice suprême de l’étudiant Mamadou Diop doit servir de leçon et redonner à tous ces gens un visage humain. Pour le moment, ils ont des apparences de monstres. C’est dit avec fureur !
KACCOOR BI – LE TEMOIN