« Je n’ai jamais évoqué les cas Karim Wade et Khalifa Sall devant le Président Macky Sall ». La précision est faite par Serigne Mboup, invité du Jdd, ce dimanche 15 janvier.
A la question de savoir ce qu’il pense des cas de l’ancien maire de Dakar et du fils de l’ancien Président Me Abdoulaye Wade, le maire de Kaolack a brandi l’amnesty proposée comme solution par le Président Macky Sall lui-même.
Serigne Mboup d’insister : « Il (Macky Sall) l’a dit. Je pense qu’il va le faire. Pour le saloum-saloum que je suis, la parole donnée compte. Cela veut dire qu’il faut respecter ses engagements ».
Lors du Conseil des ministres du 28 septembre 2022, qui était le baptême du feu du nouveau gouvernement, le Président Macky Sall avait donné instruction au ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, de trouver des solutions pour que des responsables politiques puissent bénéficier d’une amnistie ou toute autre solution juridique qui pourraient leur permettre de retrouver l’éligibilité.
Aucun nom n’a été précisé mais tous les regards se sont alors tournés vers les opposants Karim Wade et Khalifa Sall, leur ouvrant une possibilité de candidature lors de la prochaine présidentielle prévue dans un an.
Le premier condamné en 2015 à une peine de six ans de prison ferme, et d’une amende de 138 milliards F CFA, et le second, en 2018, à cinq ans de prison ferme, assortie d’une amende de 5 millions de francs CFA, les deux figurent de l’opposition alors candidat respectif du Parti démocratique sénégalais (Pds) et de la coalition Takhawou Senegaal ak Khalifa) ont été définitivement écartées de la course présidentielle il y a quatre ans. Les recours déposés par les deux ont été déclarés irrecevables par le Conseil constitutionnel, publiant, par affichage, le 21 janvier 2019, la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle de février 2019.
Il s’agissait de Macky Sall (Apr), Idrissa Seck (Rewmi), Ousmane Sonko (Pastef), El Hadji Issa Sall (Pur) et Madické Niang (coalition Madické 2019).
Pour les absences de Wade-fils et de l’ancien maire de Dakar, les motifs invoqués concernaient principalement leurs casiers judiciaires qui bloquent leurs candidatures à la présidentielle. Dans leurs motivations, le Sages considéraient que les deux ont perdu leur qualité d’électeur et ne peuvent donc pas être éligibles à la présidentielle, du fait de leur condamnation à une peine d’emprisonnement supérieur à 5 ans.
Depuis, le chef de l’État, Macky Sall, réélu en 2019, a ouvert la porte à une amnesty.