Disparition de 2 éléments de l’armée et de la gendarmerie : qui a donc intérêt à faire le lien avec l’affaire Pape Alé Niang ?

par pierre Dieme

Le lien que le journal « Le Quotidien » a établi entre l’arrestation du journaliste Pape Alé Niang et la disparition mystérieuse des deux éléments de l’armée et de la gendarmerie apporte plus de zones d’ombre que

d’éclairages. Que peut bien cacher la manœuvre ?

Depuis que le journal de Madiambal Diagne a voulu trouver  des  accointances entre le journaliste d’investigation et les deux éléments de l’armée et de la gendarmerie déclarés disparus. Qui a  vraiment intérêt à faire le lien entre l’affaire Pape Alé Niang et la disparition de ces deux éléments des services de  renseignement

? En tout cas, cette tentative d’établir un lien entre ces deux affaires est jugée très grave par beaucoup qui y voient une dangereuse manipulation dont la finalité reste à éclaircir. D’autant qu’au regard des éclairages apportés récemment par les avocats de Pape Alé Niang, leur client n’a été nullement auditionné à propos du fameux rapport d’enquête interne de la Gendarmerie sur l’affaire Sweet Beauty

impliquant le leader de Pastef « Les Patriotes », Ousmane Sonko. Poursuivi pour diffusion d’informations militaires non autorisées par la hiérarchie, recel de documents administratifs et militaires et diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques, Pape Alé Niang n’a jamais été entendu, ni à la police (en présence de ses avocats), ni devant le juge d’instruction, sur ce rapport interne de la Gendarmerie. Sur le plan factuel, expliquaient ses conseils, il a été entendu à  la  police  une première fois devant ses avocats. Une deuxième fois, la police a voulu l’auditionner, sans la présence de ses avocats. Il a usé de son droit au silence pour s’en tenir à ses premières déclarations. Ce qui veut dire qu’à aucun moment et en aucune occasion, il n’a pas été interpellé par rapport à un quelconque rapport de la Gendarmerie. Pourquoi chercher alors à établir un lien entre le journaliste et les

deux éléments portés disparus ? Mieux,

le principal concerné a affirmé ne pas  les connaitre ni d’Adam, ni d’Eve. Quel intérêt donc à vouloir à tout prix trouver une connexion entre le journaliste et ces deux éléments au point de souligner le fait  que  le  «téléphone»  du  journaliste

«a parlé et a parlé trop même ?». Veut-on asseoir l’accusation de recel de documents administratifs et militaires ? Est-il question de donner une dimension autrement plus grave et même une tournure (peut-être) dramatique  à l’affaire Pape  Alé Niang ?  En tout cas, le papier du journal « Le Quotidien » suscite bien des interrogations ? Car, faut-il le rappeler, c’est encore et toujours le patron du journal « Le Quotidien » qui avait écrit, à la suite des évènements meurtriers  du  mois  de  mars  2021, que

«des rebelles ont quitté la Casamance pour rallier Dakar…». Or, quand Madiambal Diagne prend sa plume pour écrire, ce n’est  jamais gratuit. Et il faut

même toujours s’attendre à quelque chose.

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