Réunie en séance plénière hier, jeudi 17 novembre, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi de finances 2023 et le vote du budget des différentes institutions de la République. Les députés de l’opposition parlementaire qui avaient fait planer le spectre de blocage sur cette session ont été finalement coiffés au poteau par leurs pairs de la majorité.
Fin de suspense ! L’Assemblée nationale a finalement donné hier, jeudi 17 novembre, le coup d’envoi du marathon budgétaire de l’année 2023. Réunis en séance plénière, les députés de la 14e législature ont débattu pendant plus de douze heures de temps sur le projet de loi de finances 2023 dont les recettes sont arrêtées à 4 096,4 milliards FCFA contre 3 647,8 milliards FCFA pour la LFR 2022 et les dépenses à 5 141,9 milliards FCFA contre 4 702,9 milliards FCFA. A l’issue des débats, les parlementaires ont procédé à l’adoption des budgets des différentes institutions de la République et de certains organes judiciaires dont la Cour suprême, le Conseil constitutionnel et la Cour des comptes.
Alors que l’opposition parlementaire incarnée par les groupes parlementaires de Yewwi Askan wi et de « liberté démocratie et changement » de la coalition Wallu Sénégal, avait soufflé un vent d’incertitude au-dessus de cet exercice en agitant des conditions préalables, le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, a pu finalement faire adopter son texte. Soumis au vote, le budget de la Présidence de la République a obtenu 78 voix pour, 65 contre et 03 abstentions. Celui de l’Assemblée nationale a été adopté par 81 voix pour, 60 contre et 05 abstentions. Le Haut Conseil des Collectivités Territoriales qui a été au centre des interventions de l’opposition qui prônent sa suppression a aussi vu son budget de 9 160 000F milliards adopté par 81 voix pour, 70 contre et 2 absentions. Il en est de même pour la Cour suprême, le Conseil constitutionnel et la Cour des comptes.
Contrairement à leurs menaces, les députés des groupes parlementaires de Yewwi Askan wi et leurs collègues du groupe « Liberté, démocratie et changement » n’ont donc pas pu empêcher l’adoption des budgets des différentes institutions. Et ce, malgré leur poids en termes de nombre de sièges 80 contre 82 pour la coalition au pouvoir.
Pour rappel, dans une déclaration rendue publique le vendredi 21 octobre dernier, Mamadou Lamine Thiam et ses collègues après s’être démarquées des orientations du projet de budget 2023 avaient exigé la déclaration préalable de politique générale du Premier ministre avant l’examen du projet de budget 2023. « Il ne doit pas y avoir d’examen et de vote du budget sans au préalable la déclaration de politique générale du Premier ministre Amadou BA » avait martelé le groupe parlementaire « Libertés, démocratie et changement » de la coalition Wallu Sénégal.
De leur côté, Biram Souley Diop président du groupe parlementaire de l’opposition Yewwi Askan wi et ses camarades, estimant que « ni la Constitution ni la loi organique relatives aux lois de finances n’autorisent le report de l’examen et du vote de la loi de règlement », avaient réclamé la distribution sans délais du projet de loi de règlement pour l’année 2021 aux députés. A cela, il faut également ajouter la position ferme que ces deux groupes parlementaires qui représentent 80 députés sur les 165 membres de l’hémicycle ont affichée contre le Haut Conseil des Collectivités Territoriales.