Le contrat d’armement de 45 milliards de F Cfa entre l’Etat du Sénégal et un présumé trafiquant nigérien, « Petit Boubé » s’est fait dans les règles de l’art, selon Alioune Ndoye, invité du Grand Jury de la RFM. «C’est une transaction normale, naturelle et légale », estime le ministre de l’Environnement.
La priorité pour le Maire du Plateau dans ce dossier, c’est de débusquer le responsable de la fuite. « Forcément, l’Etat dans ces différentes strates doit faire son travail. Dans d’autres pays, quand vous sortez des documents qui ne sont pas encore déclassifiés, vous savez ce que vous risquez face aux lois du pays ». Ainsi Alioune Ndoye réclame une enquête pour découvrir l’identité de cette taupe qui a divulgué des documents non classifiés.
Le successeur de Abdou Karim Sall a, par ailleurs, défendu le gouvernement et la légalité de cette transaction : « il n’y a rien d’illégal dans ce qui a été fait. Et il est même gênant de parler de scandale ! Un scandale, c’est quand on fait des choses qui sont anormales. Aujourd’hui, ce dossier, jusqu’à preuve du contraire, il n’y a rien d’illégal dans ce qui est fait. C’est une offre faite au gouvernement du Sénégal qui l’a apprécié par les structures compétentes et qui va essayer d’équiper les forces de défenses et sécurité rattachés au ministère de l’Environnement. Ce n’est pas pour rien que ce contrat est contresigné par le ministère des Finances parce que ça touche au budget, étalé sur plusieurs années. Donc, c’est de façon classique, naturelle et légale. J’aimerais que nous ayons, un peu plus de défense de nos concitoyens, quand il s’agit de la défense des intérêts mais ne pas être tout de suite des porte-voix d’intérêts occultes ».