Persistance des retards dans le démarrage des plénières – Décidément cette 14e législature semble avoir un sérieux problème avec le temps.
Les députés de la 14ème Législature ont ratifié hier, mardi 20 septembre la liste de membres des 14 Commissions permanentes de l’Assemblée nationale. Comme lors des deux précédentes sessions, cette plénière de ratification de la liste des membres des 14 Commissions permanentes de l’Assemblée nationale a accusé un grand retard qu’aucun des 3 groupes parlementaires ne veut endosser la responsabilité.
Décidément cette 14e législature semble avoir un sérieux problème avec le temps. En effet, comme lors des deux précédentes sessions, la plénière de ratification de la liste des membres des 14 Commissions permanentes de l’Assemblée nationale a accusé hier, mardi 20 septembre un grand retard.
Initialement prévu à 10 heures, ce n’est qu’aux environs de 19 heures que le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop a déclaré le démarrage de cette rencontre. Conséquences : aucun bureau de Commission n’a pu être élu et installé à cause de ce retard qui a obligé le Président Amadou Mame Diop a reporté la clôture de cette première session extraordinaire de l’Assemblée nationale à aujourd’hui à 16 heures après l’élection des bureaux. Cependant, aucun des trois groupes parlementaires n’a accepté d’endosser la responsabilité de ce retard.
Devant les journalistes Abdou Mbow, un des membres du groupe parlementaire de la majorité, Benno Bokk Yaakaar et son collègue Vice-président du Groupe parlementaire, Liberté et Démocratie (opposition), Cheikh Bara Dolly se sont renvoyé la responsabilité. «Au moment où je vous parle, les députés de Benno sont encore dans la salle. La preuve, faites le tour et essayez de trouver un député de Yewwi pour une interview, vous n’en trouverez pas. Nous avons fini depuis très longtemps de déposer nos listes pour les 14 commissions. Le Groupe parlementaire de Wallu a fini de déposer sa liste. Ce qui nous bloque encore c’est le groupe Yewwi, parce qu’ils sont encore dans le partage, dans la division, dans l’amateurisme. Parce que jusqu’à présent encore ils ne sont pas capables de déposer les listes au niveau des commissions. Voilà ce qui bloque les travaux», a déclaré l’ancien Premier vice-président de l’Assemblée nationale lors de la 13e législature. «Faux !», rétorque Abdou Mbacké Bara Doly qui accuse Benno Bokk Yaakaar de vouloir «accaparer certaines commissions». «J’en ai discuté avec Oumar Youm en ma qualité de vice-président du groupe parlementaire Liberté et démocratie. Mais ce qui se passe, contrairement à ce qu’ils ont raconté à la presse, est que BBY campe sur certaines commissions qu’elle ne veut en aucun cas céder», a-t-il fait remarquer en précisant avoir proposé à Birame Souleye Diop de céder la commission défense et à BBY de céder celle des affaires étrangères. «Seulement, BBY voulait donner la commission des affaires étrangères à Cheikh Tidiane Gadio et celle de la défense à Abdoulaye Baldé. La session devra commencer. Oumar Youm a envoyé un message à Macky Sall qui a validé la proposition que je leur ai faite», avait-il rassuré quelques heures avant le début des travaux.
Toutefois, pour Pape Djibril Fall et Thierno Alassane Sall, les deux députés non-inscrits de cette 14ème législature, tous les groupes parlementaires sont responsables de ce blocage des travaux de l’Assemblée nationale. «Nous avons été convoqués à 10h et j’estime que les travaux préparatoires auraient dû être faits avant 10h ou la veille, pour permettre d’aller plus vite. L’autre problème, c’est que les gens devront se parler le plus possible pour trouver les consensus rapidement, avoir un esprit de dépassement. Je pense que le blocage principal c’est à l’intérieur même des groupes», dénonce le journaliste.
Abondant dans le même sens, la tête de liste de la coalition Aar Sénégal a martelé qu’«il n’y a aucune rupture». «Ce qui se passe est pire d’ailleurs», a-t-il regretté en pointant du doigt «la difficulté que rencontrent les groupes pour proposer leurs membres dans les commissions et surtout les présidents de commission». «Vers 11 heures, j’ai eu l’occasion de rencontrer les trois présidents de Groupe et je leur ai dit : «Vous avez la responsabilité de faire en sorte que nous ne soyons pas dans le ridicule, et que nous puissions aller très vite, manifestement les choses bloquent dans vos groupes respectifs».
Nando Cabral GOMIS