Maintenant il faut que nos dames investissent la scène politique avec d’autres ambitions plus fortes. Des dames émérites dans ce pays il en existe à souhait. Heureusement qu’on n’en rencontre pas dans cette Assemblée pleine de hurluberlus
Jusqu’à l’échéance de 2024 je me fixe le droit de ne plus parler de troisième mandat. Nos politiciens ont la parole très élastique. Senghor et Abdou Diouf ont chacun fait vingt ans de présidence de la République avec des fins de mandat très différentes. Senghor a cédé la place à son successeur tout désigné et celui-ci a voulu rempiler après donc vingt ans de règne qui a vu l’entrisme d’opposants.
Débute l’ère Wade en 2000 qui a également voulu la perpétuer avec son fils sans compter avec le niet du peuple pour un troisième mandat. Maintenant il faut que nos dames investissent la scène politique avec d’autres ambitions plus fortes. Des dames émérites dans ce pays il en existe à souhait. Heureusement qu’on n’en rencontre pas dans cette Assemblée pleine de hurluberlus. Un président émanant de l’hémicycle arrivera avec les tares du politicien aguerri. Au lieu de travailler pour son pays, il le fera pour son clan. Pendant longtemps les députés choisis l’étaient plus grâce à leurs accointances avec le président de la République. Puisque c’est lui qui choisit et valide la liste des députés. Et là il était plus question de récompenser le parcours militant plus que le parcours académique. Voilà la raison des interventions en langues nationales dans l’Hémicycle ! Alors ne soyez point étonnés de découvrir des députés prolixes, des députés silencieux et des députés très olé olé.
Après la dernière législature où nous avons vu des députés contrefacteurs, des députés dealers il faut souhaiter que Dieu nous préserve de mauvaises surprises. Mimi Touré a donc choisi de rester dans cette Assemblée. Elle n’est plus en mission pour quelqu’un d’autre. Elle veut assumer le mandat de député. Il est temps qu’elle s’assume pleinement. Aminata Touré que je connais depuis qu’elle s’occupait de la communication de l’Asbef, a du background avec un solide cursus. Après elle, nous attendons d’autres candidatures féminines. On en connait de compétentes et des plus sérieuses qui peuvent rivaliser et même battre les mâles, éternels candidats. Ces mâles qui se croient tous sortis des cuisses de Jupiter pour penser que le fauteuil leur est dédié ad vitam aeternam.
Moussa KAMARA