C’est au milieu de l’hivernage que sera célébré le Grand Magal qui commémore le départ en exil du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba. Malgré toutes les inquiétudes, des solutions sont attendues de l’État du Sénégal pour la réussite de cet événement d’envergure internationale.
Ce vendredi, le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique a réuni les services de l’État et le comité d’organisation du Magal, pour échanger sur les possibilités de faciliter aux fidèles venant de toutes les parties du globe, leur séjour pour les besoins du Magal.
L’accent est mis sur la problématique de l’alimentation et de la qualité de l’eau à Touba. Dans son plaidoyer, le comité d’organisation a souligné la présence à chaque Magal de cette eau qui n’est pas potable. Mais avec la mise en place de 19 forages et la présence de Sen’Eau pour veiller à la distribution en qualité de l’eau durant le Magal, le comité àau premier rang duquel, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr, qui était présent au CRD de ce vendredi, espère aussi, avec la présence du phénomène de la nappe, que le nombre de forage soit augmenté du fait de la présence massive de fidèles.
Serigne Bassirou Abdou Khadr Mbacké évoque parallèlement la question de l’assainissement, au regard des fortes précipitations qui peuvent inévitablement affecter les familles et même certaines maisons de chefs religieux qui accueillent des hôtes en ce jour spécial d’hospitalité. Quand on parle également de Magal de Touba, un des éléments indispensables reste l’électricité alliée même à la connexion internet qui contribuent en même temps à soutenir les fidèles et les acteurs particulièrement de la communication, à accomplir leur mission de service public.
Pour terminer, Serigne Bassirou Abdou Khadr Mbacké, par la voix du Khalife Général des Mouride, Serigne Mouhamadou Mountakha Mbacké, remercie le chef de l’État et tous les services déconcentrés pour leur implication dans cette fête religieuse et espère que le peu qui manque soit satisfait d’ici le Magal…
Les mille et une interdictions : port de vêtements du sexe opposé… armes blanches, maajal, commerce, etc…
La grande mosquée de Touba est certainement l’un des édifices religieux qui comptent le plus de caméras en Afrique. Plus de 7 dizaines d’appareils y sont présentement fonctionnels et sont disposés de sorte à détecter les plus infimes faits et gestes. Suffisant pour dire qu’il faudra montrer patte blanche si l’on veut éviter de se faire prendre à défaut par les équipes des membres du dahira Muqadimatul Qidma en faction dans l’enceinte de la mosquée.
Ces hommes bien formés pour la cause, veilleront au respect strict du code de conduite de rigueur et qui comporte une pléthore d’interdits. Comme ce fut le cas lors des éditions de magal précédentes, la mendicité ou « maajal » est formellement interdite dans l’enceinte de la grande mosquée. Ceci tout comme le port vestimentaire qui renvoie au sexe opposé, le regroupement dans un même milieu de personnes de sexe opposé, le port d’armes blanches ou de toute autre nature, les bousculades devant les mausolées, le fait de courir pour cause d’empressement, le commerce, les pratiques répugnées par la charia, les prises de vue avec appareils photos tous azimuts opérées par des personnes de sexe opposé, les stationnements prolongés des fidèles sans raison valable apparente, le jet d’ordures dans l’enceinte de la mosquée en dehors des poubelles préposées, la prise par la presse de vidéos sans autorisation, l’utilisation de drone sans l’aval préalable de Qidma, etc… Tous les mausolées ont des entrées pour femmes et pour hommes.
À quelques encablures de l’événement, l’édifice est remis à neuf. 4.582 lampes et 109 ventilateurs seront vérifiés et changés au besoin tout comme les moquettes et autres accessoires…
Dakaractu