Comme au théâtre

par Dakar Matin

La particularité au sein de l’armée mexicaine et ses mercenaires, c’est qu’on y parle beaucoup plus de celui qui perturbe leur sommeil que de leurs problèmes à eux. Conséquence, leurs augustes rassemblements se transforment en une logorrhée verbale à indisposer les morts. Point besoin d’un dessin pour comprendre leur envie de meurtre. Il leur faut écrire tous les scénarii inimaginables pour mettre hors d’état de nuire celui qui pourrait freiner leur funeste ambition.

Preuve de leur maladresse, ils mettent au-devant le griot du roi et un sinistre transhumant pour porter leur parole. Le Père Léo ne reconnaitrait pas son pays s’il ressuscitait. La conception que leur Chef se fait de la politique nous parait aux antipodes de la bonne gouvernance. En tout cas, depuis 2012, on nous chante une émergence que l’on tarde à voir. D’un homme qui est né après les indépendances de nos pays, on attendait qu’il ait une vision de la politique autre que de demander à ses ministres et directeurs généraux de mouiller le maillot…sur le terrain politique au lieu de s’atteler à la résolution des problèmes auxquels les citoyens sont confrontés !

Autrement dit, ils sont payés par les deniers des citoyens pour s’occuper de leurs problèmes et non pour aller battre campagne au profit d’une association privée qu’est le parti au pouvoir. Mais voilà, telle est la conception que le président de la République se fait du travail de ses ministres et de ses directeurs généraux ! Désespérante conception de la gestion des finances publiques du pays.

Un gâteau onctueux à se partager et tant pis si, ce faisant, on fait saliver les misérables. Pour en revenir au Président, si tout le monde faisait ce pourquoi il a été nommé, il ne serait pas là à inviter ses hommes à mouiller le maillot pour la pérennisation de son pouvoir. Le pays s’en serait porté mieux depuis longtemps. Et quoi encore ? Pour le moment, il est le seul à gouverner. Un monarque quoi !

Toujours dans son exercice favori de politique politicienne et de manœuvres partisanes, plutôt que de nommer un Premier ministre et remettre le pays bien vite au travail, il dit attendre d’abord l’installation de ses députés dont certains pourraient lui jouer un coup fourré et brouiller toutes ses cartes. Autant dire qu’il est devenu un otage de son parti. Lui dont on disait qu’il était le maître du jeu ! Et vous allez nous dire après que ça ne sent pas une ambiance de fin de règne ?
KACCOOR BI

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