Les acteurs politiques et/ou de la société civile qui plaidaient pour un report des élections législatives du 31 juillet, en raison de la tension pré-électorale née des contentieux autour des listes de candidatures, peuvent déchanter. Le président Macky Sall est bien loin de cette dynamique. Pour diverses raisons liées à son agenda politique, manifeste ou latent, il s’est résolument engagé dans le respect du calendrier républicain.
Le président Macky Sall est déterminé à organiser les élections législatives du 31 juillet prochain, à date échue. En effet, malgré le contexte politique chargé et lourd de tensions entre l’opposition et le pouvoir en place, le chef de la majorité et chef de l’Etat s’active de manière rigoureuse à la tenue du scrutin devant renouveler les membres de l’Assemblée nationale pour 2022- 2027.
Après avoir ainsi convoqué le corps électoral le 02 février dernier, le président Macky Sall a activé les différents mécanismes devant conduire à l’organisation à date échue des Législatives de ce mois de juillet. Et cela, malgré les diverses récriminations de l’opposition qui a vu, au cours de la validation des candidatures à la députation, moult de ses listes et de ses coalitions de partis être écartées de la course vers l’hémicycle, à tort ou à raison.
La coalition Gueum sa bopp de Bougane Guèye Dany, la liste nationale des titulaires de Yewwi Askan Wi en connaissent quelque chose malgré les diverses récriminations contre le parrainage, la loi sur la parité, le Conseil Constitutionnel et la pseudo-instrumentalisation par Macky Sall de l’administration aux fins de liquider ses adversaires politiques.
Le patron de l’Apr (parti présidentiel) n’a eu cure, lui, de ces divers avatars dans son schéma d’organisation des Législatives à date échue. C’est dans ce cadre qu’il a fixé vendredi dernier le décret pourtant modalités, temps d’antenne, programmation et diffusion pour les listes des différents candidats engagés à ces joutes. Et, cela après la rencontre Cnra-partis ou coalitions en lice consacrée en la question.
A quelques encablures de la campagne électorale en vue des élections législatives du 31 juillet 2022, devant démarrer le dimanche 10 juillet, le chef de l’Etat décrétait ainsi que le temps d’antenne à la radio et à la télévision publique mis à la disposition des listes de candidats pour ces élections législatives est fixé à cinq minutes par jour et par liste du dimanche 10 juillet à partir de 00h au vendredi 29 juillet à minuit.
Concernant les émissions en période de campagne, l’heure était fixée pour la première tranche à partir de 19h 20mn et pour la deuxième tranche, à 19h 40 mn. Du coup, le président Macky Sall donnait la preuve que les remous et autres manifestations de rue consécutifs à la période de précampagne, n’entraveraient en rien sa décision de respecter le calendrier républicain, à moins de deux années de la présidentielle de 2024 à laquelle on lui prêterait de vouloir participer, à tort ou à raison.
Dans la même dynamique, le président Macky Sall montrait aussi à suffisance à tous ceux, acteurs politiques et/ou de la société civile, qui plaidaient pour un report des élections législatives du 31 juillet, en raison de la tension pré-électorale, qu’il restait conforme à sa décision d’organiser le scrutin législatif. Et que, sauf tsunami, la 14ème législature forte de 165 membres sera bien renouvelée à la fin de ce mois courant par l’électorat sénégalais.