Sur les quinze personnes détenues jusque là pour cette affaire dite de la tuerie de Boffa Bayotte, treize ont recouvré la liberté. Onze des treize ont été relaxées, deux ont écopé de six mois avec sursis. Seuls René Capin Bassène et Ampouye Bodian vont rester en prison, condamnés qu’ils sont, à la réclusion criminelle à perpétuité. Un verdict d’injustice déclare Me Clédor Ciré Ly, un des avocats de la défense. » Nous avons toutes les raisons de frissonner et d’avoir peur de la façon dont fonctionne notre justice « , s’insurge l’avocat, qui dénonce « une injustice criarde, une décision surprenante, désespérante ». Selon Me Clédor Ciré Ly, les juges quelque part ont écouté, mais n’ont pas pu comprendre.
Il précise cependant devoir faire appel pour le cas de Ampouye Bodian, qui l’a mandaté. En ce qui concerne le cas de René qui selon l’avocat menaçait de se suicider en cas de condamnation, Me Clédor Ciré Ly confie qu’il va parler avec le concerné sur cette affaire et d’éviter qu’il ne passe à l’acte. Sur ce point, il affirme avoir parlé à l’épouse de René et ensemble ils vont le convaincre de faire appel et revoir cette décision des juges.
Les avocats de la défense qui s’attendaient à un verdict d’apaisement, ont vu ainsi leur requête rejetée pour les deux détenus que sont René Capin Bassène et Ampouye Bodian, ainsi que César Atoute Badiate qui a suivi de loin ce procès.
Me Clédor Ciré Ly » Nous avons toutes les raisons de frissonner et d’avoir peur de la façon dont fonctionne notre justice «
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