Le personnel de l’hôpital Mame Abdou Aziz SY Dabah de Tivaouane, en mouvement d’humeur, proteste contre l’arrestation de deux agents parmi le personnel de garde le jour de l’incendie, dans la nuit de mercredi à jeudi, emportant onze nourrissons morts calcinés. Dans la soirée d’hier, notre correspondant sur place a annoncé l’arrestation d’une infirmière et d’une aide-infirmière, dans le cadre de l’enquête menée par la Division des investigations criminelles (DIC) après le drame. Placées en garde à vue, elles sont poursuivies pour « délaissement d’enfant dans un lieu solitaire ».
D’ailleurs, dans le cadre de cette affaire, les auditions se poursuivent.
Une tournure qui rappelle celle engendrée par le décès en couche d’Astou Sokhna, à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga. À Tivaouane, des accompagnants de malades se plaignent des désagréments causés par le mouvement d’humeur du personnel, protestant contre l’arrestation de deux agents qui assuraient la garde lors du drame survenu dans la nuit de mercredi à jeudi 26 mai. Onze nourrissants ont péri dans un incendie qui s’est déclaré au service de néonatalogie de la structure de santé.
« Le président doit prendre des sanctions »
Sa femme victime collatérale de la grève des blouses blanches, Cheikh Tidiane Dia alerte : « je ne suis pas le seul dans cette situation. Ils sont nombreux. Ma femme, victime d’une fracture, avait rendez-vous ce 30 mai. Quand on s’est présenté, ce matin, on a trouvé qu’ils étaient en grève. Pour quelle raison ce sont toujours les populations qui doivent subir les conséquences ? »
Haussant le ton, il ajoute : « ils doivent régler leurs problèmes entre eux.
Quand on est malade, c’est ici qu’on doit venir. C’est le seul hôpital fonctionnel à Tivaouane. Le président de la République doit prendre des sanctions. Ils viennent de commettre une bavure et voilà qu’ils fatiguent encore plus les gens, en observant cette grève. On nous a renvoyés ma femme et moi jusqu’au 13 juin alors qu’elle s’est fracturée la jambe. Elle devait faire la radio aujourd’hui mais on n’est obligé d’attendre jusqu’au 13 juin. On devra prendre d’autres dispositions parce que ma femme ne peut pas attendre jusqu’à cette date ».