Imbroglio autour des accords signés — La Coalition des Organisations en Synergie pour la Défense de l’Education publique (COSYDEP), partie prenante des négociations, prend le contrepied du gouvernement
La Coalition des Organisations en Synergie pour la Défense de l’Education publique (COSYDEP), partie prenante des négociations, prend le contrepied du gouvernement qui soutient mordicus avoir respecté les accords signés avec les syndicats d’enseignants.
Face à la presse hier, jeudi 26 mai, le Bureau du Conseil d’Administration qui s’est réuni la veille en séance ordinaire sur le contexte socioéducatif actuel, a donné raison aux syndicats d’enseignants. « Durant toutes les plénières, notamment la dernière qui a duré près de 15 tours d’horloge, les syndicats n’ont cessé de demander au gouvernement de préciser le net à percevoir après toutes les opérations fiscales. Cette question avait reçu une réponse claire de la part du gouvernement qui confirmait que les montants indiqués dans le tableau présenté étaient les nets d’impôts », a fait savoir le Directeur exécutif de la COSYDEP, Cheikh Mbow.
En effet, les syndicats d’enseignants accusent le gouvernement de « nonrespect » des accords signés. Selon eux, les sommes annoncées par l’Etat dans le protocole d’accord du 26 février étaient des nettes à percevoir après impôts.
Le Directeur exécutif de la COSYDEP, a rappelé les points sur lesquels le gouvernement et les syndicats d’enseignants étaient tombés d’accord. « La Coalition témoigne que les longues discussions avaient abouti à d’importants engagements du Gouvernement : la défiscalisation de l’indemnité de logement qui une offre faite par le gouvernement ; l’augmentation de certaines indemnités, des propositions du gouvernement qui ont fait l’objet d’amendements de la part des syndicats, préoccupés par leur valeur nette ; la mise en place d’un Comité de suivi (il n’a été mis en place que deux mois après la signature et qui attend d’être institutionnalisé); le traitement et la correction des manquements par émission spéciale au besoin », a indiqué Cheikh Mbow.
En effet, il souligne que « l’existence juridique du comité de suivi permettrait, d’une part de traiter les contestations et, d’autre part d’éviter des problèmes similaires à la veille de chaque échéance ». La COSYDEP a ainsi lancé « un appel pour le respect scrupuleux des accords au risque de perturber l’espace scolaire, d’entraver le déroulement normal des évaluations ou de mettre mal à l’aise les partenaires, facilitateurs et autres bonnes volontés ». « La Coalition considère que respecter les accords permettrait de poser les jalons d’une pacification durable du secteur ; recréer la confiance entre l’Etat et les partenaires sociaux ; remotiver les enseignants pour une amélioration substantielle des performances des apprenants ; donner plus de temps aux questions à forts enjeux (mise aux normes des écoles, amélioration des curricula, règlement des questions d’hygiène, de sécurité et de salubrité des établissements, prise en charge des nombreux exclus du système, …) », dira Cheikh Mbow. La COSYDEP dit être « alertée par les syndicats, sur la base des appréhensions issues de la consultation de leur bulletin de salaire à travers e-solde ».