La politique du gouvernement sénégalais en direction des personnes handicapées est soldée par un échec. Du moins si l’on en croit à l’Association des handicapés diplômés du Sénégal. Qui affirme que Jusque-là, rien n’a été fait depuis l’application de la loi d’orientation sociale, votée à la lettre depuis 2010 par l’Assemblée nationale.
Partant de ce constat, ladite association a organisé une marche suivie d’un point de presse ce mercredi, de la Place à la Nation au rond-point Rts pour « demander l’application de la loi d’orientation des handicapés diplômes signée depuis 2010 exiger le respect des droits des handicapés et le recrutement des handicapés dans la Fonction publique, du secteur public et para-public ». Ils étaient un peu plus d’une vingtaine de personnes à manifester.
Avec l’appui des activistes, Guy Marius Sagna et Abdou Karim Guèye « xrum Xax », les handicapés diplômés, qui ont porté la voix des manifestés, ont scandé de la Place de la Nation à la Rts : « les handicapés n’ont pas d’abris, les handicapés sont fatigués. »
Le président de l’Association des handicapés diplômés du Sénégal, Cheikh Dieng, déclare que « depuis le 23 septembre 2020, le président de la République, Macky Sall a donné des instructions au ministre de la Fonction publique pour le recrutement des handicapés diplômés dans la Fonction publique, du secteur public et parapublic et que depuis cette date, ils patientent. Nous avons adressé une demande à madame le ministre (Mariama Sarr), une semaine après la directive du Président, afin de discuter avec elle pour une collaboration ou peut être une meilleure coordination, mais malheureusement nous avons reçu aucune suite de sa part » a-t-il précisé.
En prenant la parole lors du point de presse, le vice-président des handicapés, Abass Dramé, a aussi énuméré certains postes de travail qui leur portent faveurs, comme les caissiers dans les bus Dakar Dem Dikk, le Train express régional (Ter) et autres « .
Selon M. Dramé, la loi de d’orientation n’est pas un projet qui coûte des milliards, de ce fait l’Etat doit respecter les 15 % du recrutement indiqués.
Les personnes handicapées comptent passer à la vitesse supérieure et de descendre dans la rue.