Abdoul Aziz Guèye, maire de Ouakam : « pourquoi j’ai répondu oui au président Sall »

par pierre Dieme

Le maire de Ouakam a rejoint le camp présidentiel. Abdoul Aziz Guèye qui a été reçu à deux reprises par le chef de l’Etat, n’y voit pas de trahison comme le pensent certains de ses électeurs.

Confirmez-vous votre ralliement à la majorité présidentielle ?

Oui, je confirme.

Qu’est-ce qui l’explique ?

J’ai répondu favorablement à la main tendue du Président de la République. En effet, au lendemain de la victoire, le Président m’a convié au palais d’abord pour me féliciter, ensuite pour me proposer son soutien pour la réalisation de mes projets pour Ouakam. Il m’a reçu lui-même à 2 reprises. Ayant comme seuls soucis les intérêts et le développement de ma commune, j’ai accepté sa proposition. En effet, J’ai compris que le soutien de l’Etat est impératif pour répondre aux préoccupations urgentes de ma commune, donc sans hésiter, j’ai répondu Oui. Je pense que nous ne pouvons pas avoir de meilleur partenaire que l’Etat et le Président lui-même. Il a décidé d’aider Ouakam, donc nous allons tout faire pour l’aider nous aussi.

Certains parmi ceux qui vous ont élu à la mairie de Ouakam commencent à dire que vous les avez trahis. Qu’en dites-vous ?

Je ne vais pas entrer dans cette polémique. Il s’agit d’une minorité qui ne regarde que ses intérêts personnels. Aujourd’hui, l’heure est au travail. Les Ouakamois veulent des résultats. Tous ceux qui veulent le changement et le développement de Ouakam sont avec moi. C’est mon rôle de définir les voies et moyens d’atteindre les objectifs tant attendus par les populations. Il faut que les gens nous laissent travailler. Nous verrons à l’heure du bilan. Je ne vois vraiment pas en quoi je les ai trahis. Chacun est libre de faire son choix.

Ne craignez-vous pas que vos électeurs vous tournent le dos aux Législatives ?

Non. Au contraire, la majorité m’encourage et pense que j’ai fait le bon choix. Ils croient en moi et je ferai tout pour ne pas les décevoir. C’est le choix contraire qui les aurait déçus. Je n’arrête pas de recevoir des messages de soutien de partout. La grande majorité des Ouakamois me font confiance. C’est l’essentiel.

Qu’avez-vous fait pendant ces deux mois à la tête de Ouakam ?

En 2 mois nous ne pouvons pas parler de bilan. Mais nous avons de très bonnes perspectives. Nous avons commencé par faire une formation à tous les conseillers sur « Le rôle et les responsabilités de l’élu local ». Ce qui est une première. Nous sommes en train de faire l’état des lieux, tous les audits seront faits parce que c’est une demande sociale. L’audit social est quasiment terminé. Il reste l’audit financier et l’audit foncier. Nous avons démarré les travaux de la Grande Mosquée, et bientôt le reste va suivre : le centre de santé, le stade, la reconstruction du marché central, l’assainissement, etc. Bientôt tout Ouakam sera en chantier.

On parle de 4 milliards pour la construction d’un nouvel hôpital. Où en est-on donc avec la construction du centre de santé en réfection ?

Nous avons arrêté les travaux de réfection et avons décidé de raser les bâtiments. Un rapport a été fait, qui montrait l’état de délabrement extrême de l’hôpital. C’est irresponsable de vouloir continuer à rafistoler. Les nouveaux plans d’architecture sont terminés et présentent un devis d’un peu plus de 4 milliards. L’Agetip attend notre validation pour continuer les plans d’exécution et les appels d’offres vont bientôt être lancés.

Vous avez prévu, dit-on, 8 milliards 750 millions pour l’acquisition d’un terrain de 2,5 ha pour un stade omnisport. Reste-t-il encore à Ouakam une superficie pouvant abriter un tel projet ?

Vous avez bien fait de poser cette question. Il ne reste plus un tel espace à Ouakam. C’est pourquoi le Président Macky Sall, sensible à notre demande, a racheté 2,5 ha sur les 30 ha que l’Etat avait déjà attribués à la Cdc pour les donner à la Commune de Ouakam pour l’érection du stade. Cela pour accéder à une vieille doléance de la jeunesse Ouakamoise. Aujourd’hui cette jeunesse lui dit Oui pour un compagnonnage. Seul l’Etat peut nous aider à acquérir ce joyau tant attendu par les Ouakamois. Le terrain sur le site de la Cdc est évalué à 8 milliards 750 millions de francs. Nous apprécions à sa juste valeur ce geste du Président.

Propos recueillis par Ndèye Anna NDIAYE

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