A 4 mois des Législatives: Macky 2012 refuse le Benno des « 5 »

par pierre Dieme

Mouhamadou Moustapha Diagne est conseiller technique et Directeur de la formation et de la Communication au Ministère de l’Education nationale. Ce dernier a mis en garde Macky, en vue des élections législatives prochaines. Il refuse toute exclusion de leur parti dans le Macky 2012 . Il était l’invité du Grand oral de Rewli Fm.
On a noté une levée globale des maux d’ordre des syndicats d’enseignant. Quelle lecture vous en faites ?

Je me réjouis de cela car j’avais indiqué que ni le gouvernement ni les syndicats ne voudraient avoir une année blanche. Le gouvernement a fait des efforts car ce sont des montants qui sont ajoutés aux émoluments des enseignants. Donc les syndicats du G7 ont jugé nécessaire de lever le mot d’ordre car sur la question des rémunérations tout le monde convient que le gouvernement a rendu justice aux enseignants. Il y’a autant le traitement des écarts injustifiés. Donc ce sont près de 98 milliard 80 décaissés donc les syndicats ont levé le mot d’ordre.

On a remarqué que chaque année est devenu une récurrence. Peut-on espérer une sortie définitive de la crise ?

Oui je pense que le gouvernement une fois qu’il respectera ses engagements et en janvier 2023, il est clair de mobiliser les enseignants autour de plan d’action. Autant on voulait des grèves d’élèves et des enseignants qui faisaient la grève parce que tout simplement ils savaient que du point de vue salarial, ils n’étaient pas bien pris en compte. Du point de vue salarial bien traités il allait entre 300, 400 et 500 mille. A mon avis ces salaires sont acceptables et correctes. Une fois que les salaires touchés ces enseignants vont rester dans les classes et vont parler de qualité. Car tout travailleur a besoin de vivre dans des conditions décentes.

Est-ce à dire que ces revendications sont légitimes.

Oui elles le sont. Vous ne pouvez pas entre l’enseignant, l’inspecteur ou le douanier mettre des écarts salariaux. Aujourd’hui que cela a été corrigé nous allons tranquillement nous occuper de questions plus urgentes mai aussi de transparence.

Quelles sont les garantis du gouvernement pour le respect de ces accords signés ?

Ceux qui le disent font dans la communication . L’état a toujours respectés ses engagements. Il y’a des choses qui ne peuvent être faites dans la même année en réalité. C’est impossible. Nous avons attaqué la question des systèmes de rémunération, la question de la formation diplômante. Cette question a été réglé. Le chef de l’état en 2018 avait relève l’indemnité de logement qu’est passé à 100 mille. A chaque fois qu’on règle un problème d’autres vont subvenir avec d’autres syndicats. Le gouvernement a dit qu’il va augmenter les salaires, la société civile était la et les partenaires aussi. C’est une première négociation transparente et les montants sont affichés.

Il y aurait des syndicats qui sont toujours en négociation dont le Cusems et le Saems ?

Il y’a le G 20 qui a tenté de mobiliser des enseignants autour d’une plateforme. Alors les enseignants ne sont pas contre le gouvernement. Les problèmes ont été pris en charge et la preuve quand le Cusems et le Saems qui ont levé le mot d’ordre en dernier ont consulté leur base et ont vu que ces montants sont importants en terme d’augmentation. Jamais les doyens n’auraient pensé en avoir. Les négociations ont tardé à commencer mais tout est rentré dans l’ordre. Des questions difficiles car autant il doit soulever des indicateurs autant il faut trouver des solutions. Des possibilités budgétaires et les normes aussi donc il fallait s’engager sur des choses possibles aussi.

Alors il faudra donc revoir le calendrier des examens. Quels sont les risques d’impact sur le niveau des élèves ?

L’impact est la et depuis des années dans un cycle de perturbation du système scolaire. Nous avons l’habitude de ces chocs endogènes aussi et on a des recettes miracles car on sait les gérer. Les examens ont été repoussés. On a été perturbé aussi mais on sait les gérer aussi. Donc il faut dire que l’année scolaire ne change pas et que me 31 juillet reste donc la date de fixer. Les fêtes de pâques aussi réduits pour gagner systèmes. Il y avait des cours de renforcement et le super numérique pour que les élèves accèdent aux compétences essentielles. C’est pour les élèves qui quittent le Cm2 pour le collège. Il faut des compétences mais on n’a pas besoin de tout réciter. Le programme a été réaménagé en fonction des suggestions pédagogiques. Et est ce qui est important. La proche par les compétences est mis en exergue aussi.

Cela nous ramène au programme scolaires qui mérite des réaménagements.

Nous y sommes de pleins pieds ans le cadre des révisions des curricula. On a changé d’approche et puis il faut que les enseignants s’adonnent avec cette nouvelle approche. L’autre chose se sont les contenus qui sont en train d’être changés. On avait demandé à ce que l’on change notre éducation et réorienter vers la science, la technologie. Et même car sur les langues nationales. Le français est aussi des limites. Avec le bilinguisme il y’a ses avantages pour les élèves aussi. Les programme ont été revisités dans toutes les matières et on est en en train de revoir dans un contexte de mondialisation. Nous préparons des managers et les sénégalais doivent connaître l’Afrique et le monde.

Beaucoup craignent une forme de politisation du mouvement syndical ?

En ce qui concerne le G 7 sont des syndicats qui sont dans une lutte afin que de réclamer de meilleures conditions de travail. Nous avons tous vu que des gens ont fait de faire sortir des élèves. De temps en temps on voyait des enseignant chroniqueurs ou politique en fusillant le système. Des choses qui ne devraient pas se faire. Nous sommes un pays pauvre qui met plus de 20% de son budget. La plupart de cet argent sert à payer des dépenses de fonctionnement de personnel. Nous construisons des salles de classe, des écoles car en 2012, il y’avait 12 mille abris provisoires, là nous en avons moins avec 5000. La Paquet est la et des choses que nous faisons. Le Sénégal, n’a pas encore les moyens de sa politique. Nous ne sommes pas en France ou aux Usa. Il est facile de tirer sur l’école mais ceux qui dénigrent l’école tiennent leur charte de l’école publique. Comme nous sommes dans un pays ou les choses sont difficiles il ne faut pas utiliser l’école pour faire de la politique. L’école, la Casamance, la santé etc. ce sont des choses à mettre à l’abris de nos activités politiques. Il y’a des comportements regrettables car des professeurs qui demandent à des élèves de faire la grève c’est dommage. Il faut revoir les choses et les gens doivent être responsables. Entre adultes, il faut régler nos comptes entre nous mais pas avec les enfants. Il faut éviter les plateaux de télé et rester dans les écoles. Des enseignants sont nourri par le système éducatif mais dénigrent tout le temps les chose c’est dommage. Que les enseignants qui se disent chroniqueur arrêtent.

Est-ce que la tutelle a un cadre d’échange pour soulever des questions ?

Les services de l’éducation nationale sont disponibles car l’enseignant peut interpeller son inspecteur et les IEF. Les portes sont ouvertes et dans les autres secteurs, les gens gèrent des problèmes à l’interne et on ne va pas dans les réseaux sociaux ou les télés. Les gens font de la politique et disent des choses contradictoires. Les abris provisoires, mais ce n’est pas un secret mais on les règles. La politique doit s’arrêter à la porte de l’école et ne pas en faire une arme. Nous avons vécu pire car des gens restaient 15 jour pour recevoir leur salaire. Des efforts sont en train d’être faits. L’enseignement aussi intéresse les sénégalais.

Vous avez rappel qu’une bonne partie du budget national est allé à l’éducation mais les problèmes persistent.

Quelles sont les urgences ?

Les tables bancs, de salle de classe, aussi mais il y a un déficit d’enseignants malgré les 5000 recrutés. Il y’a les abris provisoires mais aussi avec les blocs scientifiques aussi à construire. Nous sommes obligés de faire la pédagogie à grands groupe pour une meilleure prise en compte des demandes. La formation des enseignants aussi est un intrant de qualité et il faut que le recrutement respecte les règles d’éthique aussi. Il faut revoir la formation et si nous investissions beaucoup d’argent pour que les élèves accèdent au numérique ce système ira loin. Des choses sont en train d’être mises en place et Macky Sall sous son magistère, les enseignants ne vont pas se plaindre. 10.000 salles de classe sont été construites depuis 2012.

Par rapport au recrutement, c’est le fast tract. N’est-il pas important de revoir le mode et la qualité ?

C’est déjà fait car depuis 2021, le niveau est relevé. Car avant, il fallait juste avoir le Bfem et participer aux concours. Mais le niveau a changé car beaucoup d’enseignants ont été recrutés dans des conditions douteuses. Ces gens-là sont en train d’être rapacités afin que les élèves ne soient pas déformés. Des lacunes trainées çà et là mais il faut tout revoir et nous y sommes. Les enseignants sont formés avec un bon niveau avec le FASTEF etc. C’est dire que tout le teste nous le prenons en charge car les réformes ont été engagées à part l’épisode de l’an dernier.

Dans le privé aussi il y a des problèmes. Quelles sont les dispositions prises par la tutelle ?

Plus d’1 millions500 milles élèves sont dans le privé mais il y’a beaucoup de problèmes. Des écoles privées dans des appartements, qui fonctionnent sans autorisation et illégalement avec des couts exorbitants pour les parents. Il faut agir car entre le parent et le déclarant responsable il y’a un contrat où l’état ne peut pas agir. Mais chaque année nous fermons des écoles privées pour non-respect des cahiers des cahiers. Mais nous avons décidé en 2020 en mars de tenir les assises de l’enseignement privé. C’est un projet qui est là et il y’a beaucoup à faire. Il faut des réformes engagées et les mettre aux normes. Les conditions de salubrité sont à désirer et un jour ou l’autre il faudra les faire et les mettre aux normes car les enfants des écoles de l’enseignement sont des écoles sénégalaises.

Pour les recrutements, il y’a des lanceurs d’alertes sur une politisation. Quelle précisons apportez-vous ?

Vous savez, si jetais lanceur, je serai allé jusqu’au bout. Il fallait d’abord donner le nom et le nombre. Mais accuser gratuitement les gens, c’est dommage. Ce n’est pas responsables. Car comment peut-on lancer un processus avec les acteurs et associer des choses ne peuvent pas se faire. La session lancée par le ministre et ses services est bien surveillée et contrôlée par la tutelle. Il ne peut y avoir de cogestion mais on peut partager les modalités et les critères. Que l’on nous dise dans le recrutement celui qui ne remplis pas les conditions. Si des gens sont été recrutés de manière politique mais qu’ils le disent. Nous avons attendues des mois pour la publication c’était pour prendre en compte les réclamations. Il y’en a qui s’acharnent sur le ministre de l’éducation. Si vous allez aux élections sans avoir un résultat, mais ce n’est même pas ma peine de s’en prendre au ministère car nous ne cotons pas. Les règles sont faites et pourquoi faire le tour du pays pour aller trouver les camarades.

Vous appartenez à la coalition Macky 2012 et on voit des communiqués contradictoires et on se demande ce qui se passe ?

Macky 2012 est devenu un four tout. Et tout le monde s’appelle Macky 2012. Ce sont les organisations qui ont porté Macky au premier tour et sont au nombre de 23 dont Synergie républicaine qui ont déposé leur récépissé. Moussa Diop n’en fait pas partie et puis nous sommes au nombre de 50 depuis quelques temps. Maintenant, avec ce qui se passe c’est clair. Il y’en a qui n’ont rien à voir avec Macky 2012. Ils sont venus en 2018 et 2019 pour s’y greffer. Il suffit d’être là en 2011 pour en faire partie. Il y’en a que Macky ne connait même pas. Macky 2012 est historique. Il y’a des responsables de la coalition qui sont de l’Apr qui ont divisé la coalition. Notre entité à nous on les connaît. Il y a d’autres Macky 2012 qui ont créé une coalition intitulé « Domou rewmi. ». Maguette Ngom, Saliou Mbengue etc. Il y’a des usurpateurs car ils n’étaient pas là quand on supportait Macky. Notre organisation a été fragilisé et l’Apr en a profité.

Nous avons pris nos responsabilités par lors de la Présidentielle nous avons accompagné Macky Sall de même lors des autres élections. Les élections législatives de 2022, nous avons indiqué à Macky qu’il fallait s’asseoir et discuter des préalables à un compagnonnage. Nous sommes des parents pauvres des deux mandats et tous les ministres de Macky 2012 ont été dégagés. Alors ces positions là on les a confiés à des responsables de l’Apr. C’est le cas de Dakar dem dikk, Sicap et pourtant la coalition de Niass Benno siggil Sénégal n’a jamais quitté le gouvernement de même que celle de Tanor Dieng. Le Pit aussi et moi je dis que le Pit est un parti moins important. Le mine est plus important que le Pit. Nous n’allons plus accepter cela car il faut que les termes soient définis et respectés. Je l’ai dit au Chef de l’Etat car en ce qui me concerne, nous ne partageons pas le même parti et je ne suis pas son chef et lui aussi. Mais du point de vue traitement, Macky 2012 a été défavorisé au profit de l’Apr. Il faut corriger cela et nous réclamons une éthique de moral et de valeur dans la gouvernance. Si on prend des décisions il faut les essuyer et éviter que les icones de l’ancien régime soient mise en exergue. Pas qu’ils viennent mais je parle de la transhumance. Des gens qui ont tout fait et aujourd’hui défende Macky et qui étaient contre lui. Déjà on se prépare au prochain anniversaire et parle aux sénégalais et donner nos positions.

Aujourd’hui, quelle posture par rapport aux législatives ?

On est en train de nous organiser car Macky 2012 est en train de discuter avec d’autres partis pour mettre en place une coalition. On est en train de faire le travail. Nous allons préparer les parrainages mais il est bon de discuter avec Macky Sall. Nous avons la mauvaise habitude de nous laisser surprendre mais cette fois ci personne ne va nous surprendre. Nous sommes en avance mais on refuse le Benno des 5 dont le PS, la Ld, l’Afp, l’Apr et le Pit. Peut-être le Rewmi et le Pds mais ça on le refuse. Donc refusera d’être dans des combinaisons où ce sont ces 5 partis qui restent au sommet. Cela ne marchera pas au législatives et nous nous préparons en conséquences. Il faut une coalition certes pour les législatives mais en tout nous nous allons nous défendre car aucun des engagements pris n’a été respecté.

Sentez-vous trahis par Macky ?

Non pas trahi, car il y’a une relation avec le Président Macky Sall. Si vous lui parler de Moustapha Diagne il va vous dire que je suis son jeune frère. Mais qu’il sache que nous avons grandi. Nous sommes en 2022, donc nous avons une expérience.

On a voté une loi pour la nomination d’un Pm, est ce qu’il n’est pas urgent d’y aller, malgré tout ?

La politique, ce sont des calculs. Le Président veut avoir une majorité à l’Assemblée nationale. Si un chamboulement risque de créer l’effet contraire il est clair qu’il peut revoir son schéma. Déjà il pensait gagner Dakar, Thiès etc. mais il n’a pas gagné là-bas. Il ne m’avait pas écouté et il faut revoir tout cela car le schéma d’alors n’est plus valable bien que nous sommes majoritaire. Il faut y penser aussi. Il a compris qu’il faut parler aux jeunes nous sommes dans une démarche de bien faire et revoir le tout. Le changement de gouvernement ne va pas créer un grand chamboulement car ce que je vois, quand les gens sont ministre, ils sont dans la bataille. Dès lors qu’ils sont défénestrés on ne les voit plus. Il faut aussi changer d’approche. Il faudra un changement global pour gagner les législatives en évitant de grosses frustrations. Les ministres qui sortent ont des moyens mais il y a le vote sanction car ce sont de potentiels adversaires.

MOMAR CISSE

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