« Les magistrats ne peuvent servir de bras armé utilisé pour la liquidation d’un adversaire politique » (UMS)

par pierre Dieme

Dans tout procès, la présumée victime dénonce les faits, le ministère public requiert à charge ou à décharge. De la même manière, le juge d’instruction instruit et la défense se défend. C’est le déroulement de tout procès expliqué par Ousmane Chimère Diouf, le président de l’Union des magistrats sénégalais (UMS) face à la presse. 
En  effet, dit-il, « la recherche du populisme n’est pas l’affaire du juge. Les magistrats ne peuvent servir de bras armé utilisé pour la liquidation d’un adversaire politique ». 

Et de préciser : « Il appartient à tout citoyen poursuivi de se défendre et de ne pas croire que la politique est cause de responsabilité pénale. Un magistrat se fie à son dossier. Le procès pénale a ses étapes : la poursuite, l’instruction et le jugement de toute juridiction indépendante de la chaîne pénale qui prend des décisions. »
 Le président de l’Union des magistrats sénégalais a, par ricochet, rappelé à ses membres le respect des principes de base et la solennité qui doit entourer les poursuites judiciaires. « Les magistrats ont l’obligation de faire face à leurs responsabilités, en traitant les procédures dans des délais très honorables et en ne se souciant que de la recherche de la vérité, et en traitant tous les justiciables de la même manière et à faire face à toutes les formes de pression », conclut le président Diouf.

Seneweb

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