Des vies qui ne tiennent qu’à une signature ! Dans l’histoire de la République de ce charmant pays, on a jamais autant limogé et radié que sous la magistrature du Chef. Il renvoie sans état d’âme. Une dictature de la pensée unique ? Un fonctionnaire qui fait dans le syndicalisme se fait entendre sur des sujets qui fâchent au plus haut niveau. On le radie sans précaution, le privant de salaire. Tant pis si sa progéniture meurt. Fort heureusement, il s’est vite créé une belle popularité. Troisième à la dernière présidentielle, élu député et depuis le mois de février, maire d’une ville de l’intérieur du pays.
Les kids auraient dit que Dieu ne dort pas. Le directeur de cabinet politique du Chef se prononce sur l’incapacité de ce dernier à briguer un troisième mandat. Il est prié de s’éloigner du palais présidentiel. Il occupe depuis les réseaux sociaux. Il ne va pas mourir de faim. Un autre qui n’a pas su tenir sa langue, se prononçant sur ce sujet qui irrite, s’est vu également couper la tête. Personne ne l’entend plus. Il ne faut jamais dire que le Chef ne peut pas. Mais peut ! Un officier de la gendarmerie se rebelle, flairant un complot pour « tuer » un opposant, on lui montre la porte de sortie.
Pas de brebis galeuses au sein de la Maréchaussée. Le chef de l’élément radié, soupçonné d’avoir été mou lors des évènements de mars 2021, connut le même sort. Limogé « avec effet immédiat » et remplacé le même jour sans même avoir eu l’occasion de faire ses adieux à ses hommes. Et sans même avoir pu procéder à une passation de service en bonne et due forme avec son remplaçant.
Quelle belle humiliation ! Le dernier élément perturbateur, qui célébrait ses quatre ans de succès engrangés, a eu l’indélicatesse de se prononcer sur un sujet qui a indigné des dévots et faux dévots. Limogé aux heures qui ont suivi son incartade. Son remplaçant ? Une…dame. Et dire qu’il faisait le plaidoyer de ces charmantes créatures.
KACCOOR BI