C’est ce lundi 28 février 2022 que l’imam Alioune Badara Ndao et ses co accusés sont convoqués devant la barre de la chambre criminelle d’appel. Ils sont poursuivis, entre autres, d’actes de terrorisme et d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Leurs avocats ont effectué une sortie, hier, pour dire que toutes les conditions ne sont pas réunies pour la tenue d’un procès « juste et équitable ».
Le religieux avait été acquitté des crimes d’actes de terrorisme, financement du terrorisme en bande organisée, apologie du terrorisme, détention de minutions sans autorisation administrative et blanchiment de capitaux. Et ces chefs d’accusations ont été requalifiés en détention d’armes de la troisième catégorie initialement reproché à Aliou Ndao en détention d’arme de la deuxième catégorie sans autorisation administrative.
Imam Ndao avait été déclaré coupable de ce chef et a été condamné à une peine d’un mois assorti de sursis. Le juge avait également ordonné la confiscation de l’arme automatique.
Selon notre source, au regard des accusations et le tollé de ce procès, l’opinion s’attendait à de lourdes peines contrairement à cel les prononcées par le tribunal. Selon notre interlocuteur, cette décision pourrait se justifiait par un manque de maitrise des juges du dossier pour défaut de spécialisation. «Ils ont été mis devant le fait accompli. C’est pourquoi ils ont, à mon avis, allégé les peines», confie notre source. D’après une autre source, au cœur du dossier, le parquet n’avait autre choix, vue l’ampleur de cette affaire, que d’introduire un appel. Dans sa démarche, le représentant du ministère public conteste l’ensemble des peines rendues par tribunal.
D’autres faits qui pourraient justifier cette démarche du parquet, c’est l’inadéquation entre la décision du tribunal et son réquisitoire. Au terme de son réquisitoire, le ministère public avait divisé les peines contre les accusés. Lesquelles vont de la perpétuité à l’acquittement. Il avait requis la perpétuité contre Makhtar Diokhané et sa bande.
Quant au reste des présumés accusés, il avait requis des peines allant de cinq à trente ans de prison à l’encontre de la bande à Imam Ndao. Ce dernier encourt la plus lourde peine avec trente ans de prison ferme. Selon le procureur, l’Imam est coupable d’«associations de malfaiteurs, d’apologie du terrorisme, de blanchiment de capitaux, de financement de terrorisme et de détention d’arme et de munitions sans autorisation».