La Place de la Nation, ex-Obélisque, a refusé du monde hier, dimanche 20 février 2022. A l’appel du collectif And Samm Jikko Yi,
La Place de la Nation, ex-Obélisque, a été hier, dimanche 20 février 2022, le lieu de convergence de beaucoup de Sénégalais venus, un peu partout de l’intérieur du pays, répondre à l’appel du collectif And Samm Jikko Yi. Ce après le rejet de sa proposition de loi criminalisant l’homosexualité par le bureau de l’Assemblée nationale. Ainsi, cette association pour la préservation des valeurs a organisé une manifestation pour demander l’arrêt de l’agenda pro LGBT et la criminalisation de l’homosexualité au Sénégal.
La Place de la Nation, ex-Obélisque, a refusé du monde hier, dimanche 20 février 2022. A l’appel du collectif And Samm Jikko Yi, ils ont été nombreux les Sénégalais, de toutes obédiences religieuses et venus de Dakar et des régions de l’intérieur du pays, à prendre part au grand rassemblement et soutenir le combat des organisateurs pour l’arrêt de l’agenda et la criminalisation de l’homosexualité. En effet, c’est après le rejet de sa proposition de loi pour la criminalisation de l’homosexualité par le bureau de l’Assemblée nationale, que le collectif And Samm Jikko Yi a estimé poursuivre le combat pour mettre la pression sur le gouvernement et l’Assemblée nationale. L’association pour la préservation des valeurs a organisé ce «méga» rassemblement, hier dimanche à la Place de la Nation, en présence de nombre de personnalités religieuses et politiques pour demander l’arrêt de l’agenda pro LGBT et la criminalisation de l’homosexualité.
Venus d’un peu partout notamment de Dakar et sa Banlieue, Kaolack, Tambacounda, Bignona, Vélingara, Ndar, Touba, entre autres, les Sénégalais ont répondu massivement présent à l’appel de l’association pour la préservation des valeurs et pour exprimer leur indignation face à l’ampleur de ces actes contre nature. Sur leurs pancartes, on peut facilement lire leurs sentiments anti-LGBT, à travers des slogans notamment : «Non au projet du nouvel ordre mondial», «Le peuple exige l’arrêt de l’agenda LGBT et la criminalisation de l’homosexualité».
Ou encore en anglais : «We want the criminalisation of homosexuality in Sénégal», autrement dit «nous voulons la criminalisation de l’homosexualité au Sénégal». Bref, au rythme de slogans-refrains galvaniseurs de la foule comme «Takbiir : Allahou Akbar !» (Dieu est Grand), «Lawoon wonni ni» («rien ne sera plus comme avant», en wolof), ils ont manifesté leur détermination, avec le peuple, à barrer la route à tout programme inavoué sur l’homosexualité au Sénégal.
«L’AGENDA DES NATIONS UNIES (ONU) EST VOUE A L’ECHEC, AU SENEGAL»
Saluant la présence de quelques honorables députés de l’opposition porteurs du projet de loi, en l’occurrence Mamadou Lamine Diallo du mouvement Tekki, de Mamadou Diop Decroix de AJ/PADS et Cheikh Bamba Dieye du FSD/BJ, le collectif And Samm Jikko Yi n’a pas manqué de rappeler aux parlementaires pourfendeurs de la proposition de loi, ce qui a motivé leur présence à l’Assemblée nationale.
Ainsi, dans leur déclaration signé le coordinateur nationale, Ababacar Mboup, l’association pour la préservation des valeurs a tenu à leur rappeler que «ce ne sont ni les Etats-Unis (Amérique – USA) ni l’oligarchie mondialiste ni les loges maçonniques, qui vous ont placés là où vous êtes, mais plutôt le peuple sénégalais». Et d’avertir : «Je ne saurai terminer sans dire aux Nations Unies (ONU) que son agenda est voué à l’échec, au Sénégal. Et l’inclusion de l’agenda LGBT ne se fera dans notre cher pays de la ‘’Teranga’’». D’ailleurs, «en plus de l’exigence de l’arrêt de l’agenda pro LGBT, la criminalisation de l’homosexualité», avec le retrait de la loi portée par tous, la volonté populaire, le collectif milite pour «l’arrêt de la soumission du législatif à l’exécutif. Le retrait de notre patrimoine immatériel. Le retrait de la prise en compte de nos autorités religieuses», lit-on dans la déclaration.
Pour rappel, le collectif And Samm Jikko Yi avait initié, en 2020, un processus allant dans le sens d’informer les Sénégalais sur l’agenda pro LGBT des Nations Unies déroulé au Sénégal depuis 2016. Cette initiative qui a eu comme résultats la signature d’une pétition soutenue par plusieurs millions de Sénégalais, dont les autorités religieuses, coutumières, la société civile, les associations de jeunes, de femmes, a été couronnée par la fameuse journée de mobilisation organisée le dimanche 23 mai 2021. Plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées à cette occasion, à la même place à Dakar, pour réclamer la criminalisation de l’homosexualité au Sénégal. Soit six (6) jours après la célébration de la journée mondiale contre l’homophobie. Déjà, les relations homosexuelles dans notre pays sont qualifiées d’actes contre nature et constituent un délit pénal. Mais, à travers la criminalisation, la volonté des manifestants est que les peines encourues passent de 5 à 10 ans de prison.
OUSMANE GOUDIABY