«Unité» de l’opposition aux législatives 2022, le défi du coup ko !

par pierre Dieme

Fixées au dimanche 31 juillet 2022 par le président Macky Sall qui a informé le Conseil des ministres le 2 février dernier, les élections législatives à venir s’annoncent cruciales pour le camp des opposants au président Macky Sall

Après sa victoire dans des principales localités comme Dakar, Thiès, Ziguinchor, Rufisque, Diourbel et autre, lors des élections municipales et départementales du 23 janvier dernier, l’opposition sénégalaise se projette déjà sur les Législatives du 31 juillet prochain. Alors que l’objectif visé est de créer les conditions d’une cohabitation à l’Assemblée, le camp anti Macky devrait cependant surmonter le défi de la création d’un bloc face au pouvoir en place.

Fixées au dimanche 31 juillet 2022 par le président Macky Sall qui a informé le Conseil des ministres lors de la rencontre hebdomadaire du 2 février dernier, les élections législatives à venir s’annoncent cruciales pour le camp des opposants au président Macky Sall.

En effet, requinqués par les résultats obtenus lors des élections municipales et départementales du 23 janvier dernier locales dans des villes comme  Dakar, Thiès, Ziguinchor, Rufisque, Diourbel etc., les membres de l’opposition pensent déjà à bousculer la majorité en place jusque dans ses derniers terroirs lors des prochaines législatives en vue de créer les conditions d’une cohabitation à l’Assemblée et donner ainsi un coup décisif à l’ambition d’une troisième candidature qu’on prêterait à l’actuel chef de l’Etat, à tort ou à raison, pour la présidentielle de 2024.

La preuve, l’ors d’une conférence de presse tenue le 31 janvier dernier et consacrée au bilan de leur participation aux Locales du 23 janvier, des leaders de la Grande coalition « Wallu Sénégal » étaient montés au créneau pour appeler leurs camarades des autres coalitions de l’opposition à faire un « bloc » contre le pouvoir en place lors de ces prochaines Législatives.

L’objectif stratégique, soulignait Pape Sarr, président de la cellule de Communication de la Grande coalition Wallu Sénégal « est d’imposer une cohabitation politique au pouvoir, aux prochaines élections législatives ».

Prenant la parole à sa suite, l’ancien Premier ministre et président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT), Abdoul Mbaye, et le député et leader du mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo, tous deux alliés du Parti démocratique sénégalais (Pds) dans le cadre de cette Grande coalition Wallu Sénégal avaient tous les deux appuyé cette idée de création d’un bloc uni de l’opposition contre le pouvoir en place.

Cependant, nonobstant les réserves évoquées par le professeur de Sciences politique a l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Jean Charles Biagui, concernant la difficulté à réunir autour d’une coalition toute l’opposition dans le cadre des élections territoriales (voir édition Sud quotidien du 9 février) et le silence des responsables des initiateurs des principales coalitions de l’opposition, il n’en demeure pas moins que la réussite d’une telle entreprise pourrait donner de réelles chances à l’opposition sénégalaise. Et pour cause, dans beaucoup de localités, même celles remportées haut la main par le régime du président Macky Sall, un cumul des voix obtenues lors de ces élections locales du 23 janvier par les trois principales coalitions de l’opposition, à savoir Yewwi Askan Wi, Wallu Sénégal et Gueum sa Bopp, donnerait perdante la coalition majoritaire Benno Bokk Yakaar. Aujourd’hui, la balle est donc dans le camp des leaders de l’opposition qui n’ont que six mois pour se surpasser et taire leurs divergences.

Nando Cabral GOMIS 

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