L’arrivée des Lions hier, mardi 7 février, à Dakar a été marquée par une immense foule sur tout le long du trajet de l’ancien aéroport Léopold Sedar Senghor de Yoff et Ouest Foire. Tôt dans la matinée, les jeunes ont commencé à affluer.
L’arrivée des Lions hier, mardi 7 février, à Dakar a été marquée par une immense foule sur tout le long du trajet de l’ancien aéroport Léopold Sedar Senghor de Yoff et Ouest Foire. Tôt dans la matinée, les jeunes ont commencé à affluer.
L’ambiance a atteint son paroxysme vers les coups de 13 heures quand les supporters ont jugé que les lions devraient atterrir sur le tarmac de l’aéroport à la même heure. En motos, à pied, dans les cars rapides et Ndiaga Ndiaye, ils sont venus nombreux et tout simplement surexcités. Les grandes surfaces et autres lieux de commerce fermaient boutique et cédaient la place à une déferlante aux couleurs nationales. Un embouteillage monstre se crée alors. Les automobilistes cèdent la place aux supporters qui élisent domicile sur le pont de Yoff. L’ambiance est à son paroxysme.
Concert de klaxons, musiques et tamtams se mêlent. Tout le monde s’y met avec sa manière. Les supporters sont venus de partout et parfois de loin. Modou Sylla a quitté Poste Thiaroye depuis 11 heures, il est à l’accueil de l’équipe nationale. « Je suis venu tôt pour manifester ma joie. On a tant attendu ce moment », soutient-il. A côté, Aïssatou Mbaye, venue de Tivaouane Peul, est dépassée. A 17 heures, pas l’ombre du cortège des Lions. Le casse-tête du retour s’installe. Tous les chemins menant vers Yoff ont été pris d’assaut par les supporters. Aucun accès pour les véhicules de transport en commun. A l’accueil, le public est hétérogène. Des jeunes, des vieux, des femmes avec des bébés, sont présents. C’est tout un beau monde qui a tenu à être là. Mame Fatou est de Yoff Tonghor. Même pour la prière de Takussan, elle n’a pas voulu aller loin. C’est à l’entrée de l’hôpital Philippe Maguiléne Senghor qu’elle la fera par peur d’être prise de court. « C’est historique. Il faut que j’aperçoive l’équipe nationale et la coupe. Je ne peux pas retourner à la maison », dit-elle à son accompagnatrice qu’elle supplie de faire pareil.
L’accueil des Lions, c’est également des moments d’extrêmes ivresses qui seraient qualifiés de comportements reprochables en temps normal. C’est à l’image d’un jeune homme perruque sur la tête, torse nu avec seules les parties intimes couvertes qui dansait du haut d’un car Ndiaga Ndiaye. En lieu et place de remontrances, il a déclenché un rire contagieux. A côté, un autre jeune homme se faisait peindre le derrière aux couleurs nationales sans que personne ne s’en offusque. Il y avait aussi du business. La vente des drapelets et autres accessoires aux couleurs nationales flambe. Les objets qui étaient vendus à 100 frs prennent l’ascenseur.
Les vendeurs n’y vont pas avec indulgence. Désormais, c’est 500 frs ou rien. Ceux qui ont profité de ce passage de l’équipe nationale sur la route de l’aéroport sont ces garçons qui ont su prendre la balle au rebond. Avec trois pots de peintures à la main, ils offrent leur service à une clientèle décidée à saisir l’opportunité. Le vert, jaune, rouge et un simulacre d’étoile sur la joue est à 200 frs. Beaucoup de jeunes sont venus tôt à l’accueil ; affamés ils sont finis par l’être. C’est pourquoi ce fut une ruée vers les boutiques et fast-food à Ouest foire.
C’est finalement au-delà de 19 h que la délégation de l’équipe nationale a pu se frayer un chemin pour traverser Yoff et se pointer à Ouest Foire à 21 heures. Fatigués ou démotivés par une rumeur annonçant un changement d’itinéraire, certains supporters ont rebroussé chemin. D’autres beaucoup plus tenaces, sont restés jusqu’à apercevoir le bus des Lions.