Le secrétaire général national du Syndicat autonome des enseignants pour le développement de l’éducation et de la formation (Sadef) trouve « impertinente » la décision du gouvernement sénégalais de décréter la reprise des enseignements pour les élèves en c lasses d’examen, le 2 juin prochain. Mbaye Sarr rappelle que quand le président de la République, au mois de mars dernier, avait décidé de fermer les écoles et les universités pour éviter la propagation du virus, le Sénégal n’avait pas encore enregistré 20 cas. Et aujourd’hui que la courbe de transmission du coronavirus est ascendante avec 1551 cas, le syndicaliste est d’avis que « rouvrir les écoles, c’est sacrifier les élèves et les enseignants ».
Pour ce qui est des mesures barrières annoncées au niveau des établissements, le syndicaliste doute de l’effectivité dans toutes les écoles du pays. Car, persiste-t-il, les élèves quittent différentes familles pour se rendre à l’école par petits groupes et « sur le chemin, il peut y avoir des embrassades, etc. ».
À en croire Mbaye Sarr, « le virus peut être contracté entre l’école et la maison ». Et dans ce cas, prévient-il, il y a des risques que le virus entre dans l’école et se propage dans les maisons.
« Ce sera la catastrophe parce qu’il n’y a pas un dispositif sanitaire qui pourra prendre en charge tous ces cas », alerte le Sg du Sadef qui précise qu’ils ne sont pas contre la réouverture des écoles.
Toutefois, estime-t-il, « il y a un certain nombre de préalables » à respecter.