Au Sénégal, l’exécution budgétaire sur l’année 2021 a été marquée par un déficit de 961,1 milliards FCFA, contre un déficit de 903 milliards FCFA fin 2020, soit une dégradation de 6,4% selon les chiffres officiels consultés par Sika Finance.
Cette évolution résulte d’une progression plus rapide des dépenses publiques (+5,2% à 3 938,1 milliards FCFA) par rapport aux recettes et dons (+4,7% à 2 977 milliards FCFA).
Dans le détail, les recettes et dons se sont accrus de 134,3 milliards FCFA essentiellement en lien avec la bonne mobilisation des recettes fiscales (+9%) et non fiscales (+87,6%), les dons ayant chuté de 54,1% à 149,1 milliards FCFA.
Les recettes fiscales ont été particulièrement drivées par les droits de douane (+23% à 965,2 milliards FCFA), l’impôt sur le revenu (+12,9% à 54,3 milliards FCFA) et les droits d’enregistrement et de timbre (+39,3% à 104,4 milliards FCFA).
Quant aux recettes non fiscales, elles ont augmenté de 115,2 milliards FCFA pour s’établir à 246,6 milliards FCFA fin décembre 2021, grâce, notamment, à la mobilisation satisfaisante des dividendes et des revenus des domaines.
Pour leur part, les dépenses publiques ont été tirées par les dépenses d’investissement (+7,4% à 1 414,4 milliards FCFA), la masse salariale (+11,6% à 897,4 milliards FCFA) et les charges d’intérêt sur la dette publique (+5,9% à 306,5 milliards FCFA).
A l’opposé, les dépenses de fonctionnement se sont contractées de 1,1% à 1 319,8 milliards FCFA fin 2021, en lien avec la baisse des dépenses de transfert et de subvention.
Ce déficit a été financé grâce une mobilisation de ressources sur les marchés financiers de 1 152,88 milliards FCFA sur la période, dont 644,88 milliards FCFA levés sur le marché des titres publics de l’UMOA ainsi qu’un eurobond de 775 millions d’euros, soit 508 milliards de dollars.