Salif Sadio a brisé le silence, depuis l’accrochage sanglant entre ses éléments et ceux de l’armée sénégalaise, déployée dans le cadre de la force de la Cedeao. Recevant des émissaires de l’Etat gambiens, dont un certain capitaine, il en a profité pour lancer un message en mandingue décrypté par nos soins. Ci dessous des passages saillants de son discours.
« C’est moi Salif Sadio. C’est moi dont les médias parlent. Certains disent que je suis mort, mais il n’en est rien. Je suis là, devant vous. Moi, je préfère le combat à la discussion. C’est ma culture. J’adore le combat. Car c’est lui qui met un terme au bavardage (….)
Que la Gambie accepte que la Cedeao transfor me la Gambie en base dans la bataille contre le Mfdc et le gouvernement du Sénégal, c’est une trahison. Je l’avais dit et je le répète. Que cela ne se reproduise plus. Que la Cedeao n’utilise plus la Gambie pour venir nous attaquer. Si ça se répète je ferai une tuerie. Quitte à ce que ma progéniture ou mon épouse y périssent. Sortez-les. Car je ne les laisserai pas me surprendre.
Je ne suis pas en conflit avec la Gambie. Donc allez dire à vos gouvernants de ne pas se mêler de notre conflit avec le Sénégal. Le Sénégal connait bien Salif Sadio. C’est cela le message que je souhaiterais envoyer à votre Etat. »
Libération des otages
« Vos autorités gambiennes, qui savent que leur pays partage des frontières avec la Casamance, n’ont jamais essayé de nous contacter. Et c’est maintenant qu’elles sont venues vers nous pour récupérer les corps et les otages.
Mais si les forces de la Cedeao reviennent nous attaquer ici encore, je jure que ce sera pire. Je n’ai pas voulu cette tuerie. Mais que ça ne se répète plus. Les discussion ne sont pas terminées. Si vous remplissez les conditions, nous libérerons d’autres otages. Donc allons-y, nous vous rendons les corps. »