A Dieu président !

par pierre Dieme

Rappelé à Dieu ce vendredi 03 décembre 2021, Lamine Diack repose désormais au cimetière de Yoff de Dakar

Le Sénégal et le monde sportif en général s’est réveillé avec la mauvaise nouvelle du décès de Lamine Diack. L’ex-président de l’IAAF a été rappelé à Dieu dans la nuit de jeudi 2 au vendredi 3 décembre, à son domicile à Mermoz à l’âge de 88 ans. L’ancien député-maire et ministre des sports qui a été inhumé le même jour a été accompagné à sa dernière demeure par une foule. Famille, amis, proches et compagnons se sont réunis à la levée du corps pour témoigner et rendre homme à une icône de la vie sportive, politique et social.

Rappelé à Dieu ce vendredi 03 décembre 2021, Lamine Diack repose désormais au cimetière de Yoff de Dakar. Après la levée du corps à la mosquée Mermoz, il a été accompagné à sa dernière demeure par une foule compacte dans laquelle on retrouvait amis, proches, anonymes, sportifs de tous bords mais aussi compagnons. Ils étaient venus prier, rendre un hommage et témoigner sur l’ex président de l’IAAF qui a tiré sa révérence à 88 ans. Avec sa disparition, le Sénégal perd une icône du sport qui a non seulement marqué la vie sportive mais aussi sociale et politique.

Natif du quartier Rebeuss le 7 juin 1933, le président Lamine Diack a été un modèle du sportif accompli par sa polyvalence aussi bien pour l’athlétisme, le volleyball et le football. Entre 1950 et 1960, il débutera sa carrière au Foyer France Sénégal, club qui allait donner, avec la fusion avec l’Espoir de Dakar, naissance à l’actuel club Jaraaf de Dakar.

Le longiligne milieu de terrain de l’époque aux lunettes, étalait en même temps ses talents dans d’autres disciplines comme le basketball et le volleyball. Mais surtout dans les sautoirs.

Athlète de haut niveau, il s’illustre à la veille des indépendances à la discipline du saut en longueur et s’empare même du titre de champion de France avec un saut de 7,63 mètres avant de battre son propre record en 1959 avec 7,72 mètres qui le hisser à la tête du championnat de France universitaire.

Obligé de mettre un terme à sa carrière de footballeur, il devient l’entraineur du Foyer France Sénégal et plus tard directeur technique pour l’équipe nationale de football du Sénégal de 1964 à 1968. En 1973, il devient le premier président de la Confédération africaine d’athlétisme. En 1974, il est membre du Comité national olympique sénégalais (CNOS), dont il est le président de 1985 à 2002. Lamine Diack a aussi un parcours politique.

Il a été nommé secrétaire d’Etat au Sports et maire de Dakar de 1978 à 1980. Il a aussi été député-maire à l’Assemblée nationale de 1978 à 1993. M. Diack a également été vice-président de l’Assemblée nationale du Sénégal. C’est en 1999, à l’issue d’une séance extraordinaire après le décès de Primo Nebiolo, dont il était le vice-président, qu’il est élu à la tête de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF).

En 2011, lors du 48e congrès de l’IAAF, il est réélu à la tête de l’institution pour un mandat de quatre ans, avec 173 voix contre 27. C’est en 2015 qu’il avait quitté ses fonctions après 15 années à la tête de l’athlétisme mondial.

Mais au crépuscule de cette vie sportive a été marquée par sa mis en examen par la justice française pour une affaire de corruption passive et liée au scandale du dopage en Russie dans l’enquête sur l’attribution des Jeux olympiques de Rio 2016, de Tokyo 2020 et des Mondiaux d’athlétisme 2017. En septembre 2020, le président Diack est reconnu coupable d’avoir accepté de dissimuler des résultats de tests et de les avoir laissé continuer à participer à des compétitions, notamment aux Jeux olympiques de Londres en 2012. Assigné à une résidence à Paris, le président Lamine Diack était rentré à Dakar le 10 mai dernier après avoir fait appel de sa condamnation. La date d’un nouveau procès restait à fixer.

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