La grève des transporteurs porte un préjudice énorme à l’économie nationale et aux ménages. Une réponse rapide et urgente doit être trouvée avec une implication active et responsable des acteurs à la table de négociations.
L’heure n’est pas à l’étalage des égos et aux rapports de force crypto-personnels. Le statut quo réduit considérablement le pouvoir d’achat des ménages qui vivent au jour le jour, met en danger la vie des malades incapables de se déplacer pour retrouver leurs soignants et installe une situation d’insécurité économique et sociale latente et préjudiciable à notre pays.
Que l’Etat sénégalais respecte ses engagements auprès des transporteurs et trouve des solutions idoines et définitives à leurs revendications. Les promesses non tenues ont toujours été source de conflits et créent des crises de confiance préjudiciables à un climat serein de négociations.
Que les transporteurs dépassent les exigences de représentativité. Les différents ministres qui doivent intervenir dans la résolution des différentes revendications sont tous sous l’autorité d’un chef d’Etat, chef de l’exécutif. Que ce dernier soit représenté par un ministre ou par plusieurs n’est pas important. L’essentiel est que des directives claires adressées à ses services puissent suivre une volonté réelle de trouver des solutions aux légitimes revendications des transporteurs qui, à leur tour, pourront apprécier l’état d’exécution de ces directives et agir en conséquence.
Enfin, que l’Etat sénégalais prenne ses responsabilités pour que des biens d’autrui ne soient pas détruits au nom d’une grève légitime. Que cette grève s’exprime dans le cadre du strict respect des lois et règlements de notre pays.
La défaillance de l’Etat sénégalais dans ses rapports avec les transporteurs ne peut justifier sa défaillance à protéger et à encadrer les droits de nos compatriotes à se déplacer et à jouir de leur liberté de mener une grève ou pas.