Abdou Karim Fofana : « Nous n’avons pas des opposants mais des ennemis de la république »

par pierre Dieme

Présent au Forum de Paris sur la paix, le président de la République Macky Sall avait lancé un message à ceux qui pourraient être enclins, pour une raison ou une autre, à penser pouvoir l’intimider. « C’était impossible avant que je ne sois chef d’Etat, à fortiori aujourd’hui que Dieu m’a mis au pouvoir. Il y a des gens qui, si vous les suivez dans leur logique, vous poussent à poser des actes regrettables », disait le président de la République. Les propos du chef de l’Etat ont été commentés par l’opposition qui pense que le chef de l’Etat cache une certaine « peur ».

Mais pour le camp du pouvoir, l’opposition est dans son rôle. « Le président de la République représente les institutions de la République. C’est le président de la République mais ce que nous avons en face de nous c’est des ennemis de la République. Mais du haut de sa posture, le président Sall représente la République du Sénégal. Si on a des ennemis de la République qui pensent qu’il faut agir contre les principes de la République, contre le lègue qu’on a reçu des présidents Senghor, Diouf et Wade mais il doit affirmer la position de la République du Sénégal », a déclaré Abdou Karim Fofana devant le jury du dimanche.

Poursuivant, le ministre en charge du suivi du Pse et tête majoritaire de la coalition BBY pour la mairie de Fann, Point E, Amitié, a soutenu que les gens considèrent que dans une République, le pouvoir doit se donner par la rue. « Ils ne croient pas aux élections. La preuve ? Lors de l’élection 2019 le président Sall est réélu de façon brillante dès le premier tour, trois mois après ils se mettent à créer des marches. L’idée de démocratie c’est de faire en sorte que quand il y’a débat que les gens puissent échanger, que les gens aient la liberté de s’exprimer. Je ne sais pas si vous avez remarqué dans le vocabulaire de l’opposition les mots lutte, sacrifice, résister. Mais la démocratie c’est trois choses, c’est-à-dire la liberté d’expression, la liberté d’aller aux élections et la liberté de manifester. Comment analysez-vous le fait que des candidats dont les listes ont été rejetées par des autorités territoriales appellent à envahir des sous-préfectures ? », se demande-t-il.

Toutefois, il pense que le pouvoir joue son rôle mais l’opposition aussi ne peut avoir l’irresponsabilité gratuite de vouloir transformer les règles du jeu. « Ce qu’on note depuis des années c’est que l’opposition veut tirer le jeu politique vers quelque chose qui n’est pas républicaine. Mais nous notre responsabilité c’est de prendre de la hauteur et d’être intransigeant sur les règles républicaines », insiste Abdou Karim Fofana.

Cheikh Moussa SARR

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