«Il ne sert à rien de sortir des rapports au-delà des délais requis !». L’aveu est de taille, surtout venant du premier président de la Cour des Comptes, le magistrat Mamadou Faye.
«Nous avons des retards et nous sommes conscients de cela. Mais nous travaillons nuit et jour pour que ces retards-là soient un mauvais souvenir», a déclaré Mamadou Faye, ce jeudi, en marge du lancement du jumelage entre les Cours de Comptes française et sénégalaise.
Les derniers rapports remis en 2019 par le corps de contrôle qu’il dirige étaient ceux de 2015, 2016 et 2017. «Donc, nous vous devons 2018, 2019 et 2020. Bientôt, on sera en fin 2021. Le rapport de 2018 est prêt et imprimé. C’est sur ma table ; 2019 est en impression. Et le rapport de 2020, bientôt les chambres vont se réunir pour adopter le rapport provisoire», indique le magistrat qui assure que ce sera un mauvais souvenir dans «quelques mois».
«Nous ferons tout pour qu’au plus tard, le mois de mars, nous puissions remettre le rapport public au président de la République», promet-il.
A l’en croire, le retard noté dans la publication des rapports résulte des lenteurs dans la production des rapports particuliers qui l’alimentent. Mais, cette fois, au-delà de la remise et publication du rapport général public, promet Mamadou Faye, «nous comptons publier les rapports particuliers et un rapport d’activité qui permettra de mesurer exactement le volume de travail abattu par la cour».closevolume_off