Trafic de passeports diplomatiques, violences préélectorales, Dr Abdoulaye Niane, Président Coalition Jotna ne mâche pas ses mots. L’expert fiscal agréé était l’invité du Grand oral de ce samedi.
Le scandale des passeports diplomatiques secoue l’Assemblée nationale, qu’en pensez-vous ?
Une affaire sérieuse à traiter avec la plus grande rigueur. Les députés sont des repères. S’ils sont fautifs, c’est une responsabilité politique et pénale qu’il faudra gérer selon le droit. Il ne faut bâcler l’enquête. Déjà, il y a une procédure de levée de l’immunité parlementaire dès lundi. Il faut que toute la diligence qui avait été mise en œuvre pour arrêter Ousmane Sonko soit de mise pour régler cette histoire. L’image du Sénégal est écornée. Il y a une responsabilité à prendre et il faut prendre en charge cette image. Les deux députés sont accusés, mais ils sont l’arbre qui cache la forêt. En quelque sorte, c’est le président de la République qui est responsable, parce qu’en un moment donné, la signature des passeports diplomatiques avait été dévolue à la Présidence. Il faut tirer cette affaire au clair.
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Qu’elle parle de séparation du pouvoir est, pour moi, une légèreté inexcusable. Tout ce qui touche la crédibilité du pays l’engage au premier chef. On ne peut pas faire du corporatisme. Sa déclaration devait être sanctionnée au plan politique.
Faudrait-il repenser le rôle du député ?
Les institutions du Sénégal sont bien dessinées. Ce sont les hommes qui posent problème. On peut avoir les meilleures institutions, si les hommes ne les respectent pas, ce sera la foutaise. Les comportements faussent les règles de la république. Le procureur devait s’auto saisir de l’affaire. L’institution judiciaire devait aussi montrer plus d’efficacité. Cette affaire a trop traîné. C’est un cas sérieux. Il a fallu que les institutions internationales montent au créneau pour que les autorités agissent. Ce n’est pas bien pour la gouvernance de ce pays.
A Ziguinchor, des partisans de Sonko et de Doudou Ka se sont affrontés. Une charte a été proposée par Nio lank. Est-ce une véritable solution ?https://googleads.g.doubleclick.net/pagead/ads?client=ca-pub-6761312355349853&output=html&h=280&adk=2928884389&adf=3571100712&pi=t.aa~a.1535770616~i.17~rp.4&w=620&fwrn=4&fwrnh=100&lmt=1634546018&num_ads=1&rafmt=1&armr=3&sem=mc&pwprc=4128182643&psa=1&ad_type=text_image&format=620×280&url=https%3A%2F%2Fwww.rewmi.com%2Fles-verites-crues-de-dr-niane%2F&flash=0&fwr=0&pra=3&rh=155&rw=620&rpe=1&resp_fmts=3&wgl=1&fa=27&adsid=ChAI8La0iwYQ-NrSu4rrhdYnEioAWeCXc8jjoxqDhXfvnIZ5L_at2Vd-mHjwJp2AZdycXt82kiG46zEh30c&uach=WyJXaW5kb3dzIiwiMTAuMC4wIiwieDg2IiwiIiwiOTQuMC40NjA2LjgxIixbXSxudWxsLG51bGwsIjY0Il0.&tt_state=W3siaXNzdWVyT3JpZ2luIjoiaHR0cHM6Ly9hdHRlc3RhdGlvbi5hbmRyb2lkLmNvbSIsInN0YXRlIjo3fV0.&dt=1634546017721&bpp=3&bdt=1496&idt=3&shv=r20211013&mjsv=m202110080101&ptt=9&saldr=aa&abxe=1&cookie=ID%3Dd8ffef9409d7b0a2-22b65d39e1ca00fc%3AT%3D1630746204%3ART%3D1630746204%3AS%3DALNI_MblHBgnYxofdIZ2wtrsFhNFBd1tLQ&prev_fmts=0x0%2C1045x280%2C620x280%2C620x280%2C310x250%2C1349x657&nras=7&correlator=4777040553584&frm=20&pv=1&ga_vid=84443269.1600450802&ga_sid=1634546017&ga_hid=719881901&ga_fc=0&u_tz=120&u_his=3&u_h=768&u_w=1366&u_ah=728&u_aw=1366&u_cd=24&dmc=4&adx=196&ady=2365&biw=1349&bih=657&scr_x=0&scr_y=10&eid=31062945%2C31063118%2C31062526%2C21067496%2C31062949&oid=3&pvsid=629523031644167&pem=100&ref=https%3A%2F%2Fwww.rewmi.com%2F&eae=0&fc=1408&brdim=0%2C0%2C0%2C0%2C1366%2C0%2C1366%2C728%2C1366%2C657&vis=1&rsz=%7C%7Cs%7C&abl=NS&fu=128&bc=31&jar=2021-10-17-19&ifi=5&uci=a!5&btvi=4&fsb=1&xpc=v2bSeEHPsL&p=https%3A//www.rewmi.com&dtd=952
Oui il faut des régulateurs. Mais il faut éviter la violence et ceux qui aspirent à diriger ce pays doivent être des modèles de sérénité. Il faudra que l’on sache qui a fait quoi. Dans des cas pareils, il faut sanctionner. Je souscris à cet esprit d’apaisement du champ politique et je déplore ce qui s’est passé.
Il y a aussi des efforts à faire sur les réseaux sociaux, comme l’avait demandé le Khalife général des Mourides ?
Le constat est là. Si les jeunes n’ont pas accès aux médias traditionnels, ils investissent les réseaux sociaux. Les causes sont profondes et donc, il ne suffit pas de menacer. C’est dommage que certains médias publics soient privatisés par des politiciens. C’est une forme de violence aussi.
Qu’est-ce qui a motivé votre engagement politique
J’appartiens à une famille politique. Objectivement, j’ai vu qu’il y a des moyens de changer ce pays. Et je sais qu’il est possible de le faire, mais les offres les plus intéressantes sont rejetées. On peut faire beaucoup de choses pour réformer l’administration sénégalaise. Si on prend l’administration comme un moyen de pouvoir et de pression, cela pose problème.
D-médias a des problèmes avec l’Etat. S’agit-il de règlement de compte ?
Je pense que pour ne pas fragiliser les institutions de ce pays, les hommes politiques doivent agir sur le plan technique avant d’agir sur le plan médiatique et politique. Il faut des réponses circonstanciées avec le code général des impôts. Refuser le contrôle fiscal n’est pas une bonne chose. Je fais remarquer que j’ai été conseiller de Sidy Lamine Niass. Bougane a raison de se défendre ?
Y a-t-il une responsabilité des agents de l’administration dans l’affaire des Pandora papers ?
En réalité, il faut savoir ce qui se passe. Des gens cherchent des lieux dits de souveraineté fiscale. C’est la règle du jeu. Des gens tiennent des réunions sur la question, mais des Etats ne collaborent pas sur ce sujet. S’il y a des cas comme ça, l’administration fiscale doit se saisir du dossier. Ceux qui n’ont pas respecté les règles du jeu et qui ont pris une partie de leur fortune ou de leurs avoirs pour les placer ailleurs, en méconnaissant les dispositions légales, doivent être traités avec la punition qui sied. Maintenant, il y a aussi une responsabilité politique. Les gens qui ont des ambitions politiques et qui ne font rien pour que le Sénégal imposent leurs fortunes, ne méritent pas notre respect. Il faudrait en tirer toutes les conséquences, c’est du banditisme financier.
Le Sénégal est éclaboussé par la mort de Cheikh Niass. Que dire du respect des libertés des individus ?
Je pense qu’il y a des réformes à introduire chez nos forces de police, dont la notion de service à l’usager car l’administration républicaine est au service des usagers. Et l’autre règle, c’est la présomption d’innocence. Si le prévenu a un comportement non conforme, on peut le mettre en prison. Le rôle de la police, ce n’est pas de corriger. Si on les traite mal, les usagers vont se rebiffer. Donc il faut que les principes qui guident les relations entre les forces de l’ordre et les populations soient revus.
Que dire de la gestion de Macky Sall ?
C’est une gestion très politique, très clientéliste et qui donne peu de place aux normes de transparence. Chez nous, tout est à refaire. Les réformes ne sont pas mises en avant, on a perdu trop de temps.
MOMAR CISSE