A cause de leurs potentialités, certaines zones sont plus criminogènes que d’autres. Saly, Dahra Djolof et Kédougou, à cause respectivement du tourisme, du bétail et de l’exploitation minière, sont les trois zones les plus écumées par les délinquants. Cette cartographie de la délinquance du Sénégal a été dessinée par l’Agence de sécurité de proximité qui essaie de régler cette question sécuritaire en signant des contrats locaux de sécurité de proximité avec les collectivités locales.
L’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (Asp) va bientôt signer des Contrats locaux de sécurité de proximité (Cls) avec 15 communes sur toute l’étendue du territoire national. Ces collectivités territoriales ont été ciblées suite à une enquête sur la cartographie de la délinquance au Sénégal dont les localités les plus touchées sont Saly, Dahra Djolof et Kédougou. C’est dans ce cadre qu’un Comité départemental de développement s’est tenu en début de week-end à la mairie de Saly en présence du sous-préfet, du Directeur général de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (Asp) et du maire de Saly avec les services concernés pour discuter des contours de ces Cls.
Cette étude diagnostique faite sur l’ensemble du territoire national a pour objectif d’avoir une idée précise de la situation de la délinquance au Sénégal. Selon le consultant, elle a mis en exergue certaines zones vulnérables comme Saly-Portudal avec le tourisme et les fléaux qui vont avec le développement de ce secteur, Kédougou avec l’exploitation minière et Dahra Djolof avec le vol de bétail.
Pour endiguer cette délinquance au niveau des localités citées, l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (Asp) va bientôt signer des Cls avec ces collectivités locales. Le niveau de délinquance étant très accru dans cette zone balnéaire du fait du tourisme, ce comité va aider à établir une politique locale de sécurité. Car, le taux de prévalence de la délinquance générale est d’environ 30% allant des agressions, des viols, des violences conjugales. Selon Birame Faye, Directeur général de l’Asp, «les actes de délinquance sont plus accrus dans certaines zones vulnérables comme Saly avec le tourisme et les fléaux qui minent le développement du tourisme, Kédougou avec l’exploitation minière, Dahra Djolof avec le vol de bétail». Sur un échantillonnage de 1000 ménages, plus d’une centaine de ceux-là auraient subi un acte de délinquance.
Le diagnostic local de sécurité permet de distinguer les principales problématiques rencontrées sur le territoire dans l’objectif de rédaction du Cls, en identifiant les problèmes et la manière de les appréhender pour les traiter. Les Cls consistent à formaliser une stratégie coopérative au service d’une politique locale de sécurité, en élargissant le champ d’intervention aux acteurs non policiers. Selon le Directeur général de l’Asp, la mise en place de ces Cls nécessitait non seulement l’engagement des acteurs communautaires, mais également et surtout l’engagement, l’accompagnement et l’encadrement des autorités administratives et municipales. «Un contrat local de sécurité est un contrat établi par l’ensemble des acteurs concernés par la prévention et la sécurité sur un territoire déterminé. Ces Cls visent à renforcer le dispositif sécuritaire sur toute l’étendue du territoire national, 15 communes vont être concernées par la phase-pilote dont la mise en œuvre va être faite par un conseil consultatif citoyen qui va impliquer tous les acteurs locaux», rappelle Birame Faye, le Directeur général de l’Asp.
Cette stratégie est focalisée sur la recherche de marges de manœuvre par la mobilisation de ressources nouvelles selon des méthodes. A en croire Birame Faye, «ses agents vont apporter assistance aux forces de défense et de sécurité, notamment la gendarmerie et la police, dans leur mission quotidienne de sécurité des personnes et des biens».
Par Alioune Badara CISS (Correspondant)