En visite à Touba, le samedi 18 septembre 2021, où il inauguré un hôpital de niveau 3, le président Macky Sall a annoncé une enveloppe de 23 milliards de F CFA pour résorber définitivement le problème d’adduction d’eau dans la cité religieuse et ses environs. Seulement, nombres d’autorités et spécialistes restent convaincues que tant que le système de gratuité perdure, tant qu’on n’en arrive pas à la commercialisation du liquide précieux pour qu’il génère des ressources, le problème restera entier ; malgré l’investissement de milliards dans des forages. Aymérou Gningue, le président du groupe parlementaire Bennoo Bokk Yaakaar (Bby) est de ceux-là
«Mais, la question c’est que la gratuité ne peut pas régler la question de l’eau au niveau de Touba. Il faut arriver à un système où l’eau devient une eau payante, de façon à générer des ressources capables de supporter les investissements de croissances qui sont des investissements qui viendront fatalement».Aymérou Gningue est formel. Le député de la 13e législature et président du groupe parlementaire Bennoo Bokk Yaakaar (Bby) qui était hier, dimanche 19 septembre 2021, l’invité de Mamadou Ibra Kane dans le «Jury Du Dimanche» de poursuivre son argumentaire : «Ce problème ne peut pas être réglé par le fait tout simplement de creuser des forages, parce que Touba est la concentration la plus dense dans l’ensemble de l’étendue du Sénégal».
La ville religieuse de Touba connaît depuis plusieurs années un problème récurrent d’approvisionnement en eau potable, malgré les importants moyens consentis par l’Etat. Et pendant les événements religieux, comme le Magal, qui drainent un monde fou le manque d’eau est souvent exacerbé, avec des coupures qui peuvent durer des jours.
En visite à Touba, le samedi 18 septembre 2021, pour l’inauguration de l’hôpital de niveau 3 construit par l’Etat, le président de la République, Macky Sall, a annoncé une enveloppe de 23 milliards de F CFA pour régler définitivement le problème d’adduction d’eau potable dans la ville religieuse et ses environs. Interpellé sur la question, avec les importants investissements consacrés mais qui peinent à étancher la soif des populations, le président du groupe parlementaire Bby s’est voulu clair, en persistant que «ce problème ne peut pas être réglé par le fait tout simplement de creuser des forages» ni par «la gratuité de l’eau».
Rejoignant ainsi la position de techniciens et spécialistes de l’hydraulique sur la solution aux dysfonctionnements récurrents dans l’approvisionnement des populations en eau potable à Touba. Mieux, a relevé le président du groupe parlementaire de la majorité à l’Assemblée nationale, la problématique de l’adduction d’eau dans la ville de Touba et ses agglomérations est une question centrale qui ne peut pas être réglée simplement par le fait de creuser des forages. Pour le député maire, si le mécanisme est bon, si l’on met en place un «business plan» capable de générer des ressources, «la mobilisation de l’investissement de base est toujours possible».
«UN EVENEMENT MONDIAL COMME LE MAGAL MERITE LE DEPLACEMENT DU CHEF DE L’ETAT»
Justifiant le déplacement du chef de l’Etat à Touba, environ une semaine avant la commémoration du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, fondateur du Mouridisme, le 26 septembre prochain, le parlementaire a déclaré : «un évènement comme le Magal qui est un évènement de dimension mondial, qui réunit l’ensemble des sénégalais autour du Khalife de Touba, mérite le déplacement du chef de l’Etat. A cela s’ajoutent des programmes que le chef de l’Etat déroule dans les cités religieuses. Et, entre autres, programmes il y a l’hôpital de niveau 3 qui a été inauguré à Touba. C’est un outil important pour la préservation de la santé des Sénégalais et surtout des résidents de Touba. Parce qu’en termes de densité, vous savez que Touba, en dehors de Dakar, est la plus grande concentration d’habitants», a-t-il souligné.
I.DIALLO