Il se passe des choses bizarres dans ce charmant pays. Mais paradoxalement, c’est comme si tout le monde s’était obstrué les yeux pour ne pas voir la réalité hideuse. D’ailleurs, personne ne semble s’en préoccuper. Tout le monde est préoccupé par la cherté de la vie qui est devenue infernale pour les ménages. Un cercle mortel dans lequel chacun cherche à sauver sa peau et survivre. Survivre surtout !
Ceux qui gouvernent étant sourds face aux difficultés dans lesquelles se débattent les entreprises, particulièrement la presse qui tire la langue et s’accroche pour ne pas sombrer. Les Sénégalais sont fatigués. Plus harassés qu’il y a plus de trente ans lorsque le Père Keba Mbaye attirait l’attention du Président Abdou Diouf sur la souffrance de nos compatriotes. Plus de trente après, la crise est toujours là, accentuée par une autre, celle-là sanitaire et aux conséquences dévastatrices pour nos fragiles économies. C’est dans ce contexte que l’on assiste à des scènes qui nous paraissent surprenantes par leur récurrence et qui étaient jusqu’ici circonscrites à l’Occident.
Cette série de suicides, ça ne fouette pas vos consciences repues ? Et surtout qu’il s’agit d’adolescents. Ils ont entre 12 et 16 ans. Se donner volontairement la mort alors que l’on a la vie devant soi ? Voilà du boulot pour nos sociologues et psychologues souvent pris à scruter la météo politique. La récurrence de ces autodestructions doit émouvoir au plus haut niveau. Tout comme cette folie meurtrière au niveau de sites hôteliers où des braqueurs tuent et violent.
Un enchainement de faits qui se poursuit pendant que les auteurs courent toujours. La récurrence de tels phénomènes devrait inquiéter. Mais dans ce charmant pays, on en fait peu cas. Tous étant préoccupés par des combinaisons politiques pour les Locales. Pendant ce temps, le peuple a faim, sa jeunesse se suicide par la mer ou avec des cordes et que les grands bandits sèment la terreur. Ce pays vit une véritable crise existentielle !
KACCOOR BI