Une frange de l’opposition incarnée par Thierno Alassane Sall, Abdoul Mbaye, Mamadou Lamine Diallo et réunie au sein du Congrès de la Renaissance démocratique (CRD) et la coalition Jotna appellent à la mise en place d’une large coalition de grand rassemblement sans aucune exclusion. Une manière de dénoncer la démarche jugée cavalière de Pastef, du Pur, de Taxawou Sénégal et du PDS. Pour le moment, le CRD et la Coalition Jotna ont lancé un appel à la raison à l’endroit de Pastef, du Pur, de Taxawou Sénégal et du PDS.
Ce n’est assurément pas la majorité présidentielle qui va bouder son plaisir face au spectacle d’une opposition divisée et qui s’étripe d’ores et déjà en perspective des prochaines élections locales ! Au lendemain de la décision du Pastef, du Pur, de Taxawu Sénégal et du PDS d’envisager une coalition pour les prochaines locales de janvier 2022, des partis et mouvements de l’opposition, qui s’estiment laissés en rade, sont montés au créneau pour dénoncer l’ostracisme qui les frappe.
Mardi, cette opposition regroupant des leaders du CRD et comprenant les partis ou mouvements Taxaw Tem (représenté par Bouba Diop), ACT (Abdoul Mbaye), Tekki, (Mamadou Lamine Diallo), République des Valeurs (Thierno Alassane Sall), LD Debout (Pape Sarr), Ensemble (Ibrahima Hamidou Dème)… et la coalition Jotna incarnée entre autres par une vingtaine de partis politiques comme le Parti pour l’Action Citoyenne (Bruno d’Erneville), Parti Teranga Senegal (Dr. Abdoulaye Niane), Pencum Senegal (Arona Toure), PRDS (Mamadou Ndiaye), s’est totalement démarquée de la démarche de la « bande des quatre », constituée par le Pastef, le Pur, Taxawou Sénégal et le PDS.
Selon le CRD et la coalition Jotna, « à propos du processus électoral qui mène à la tenue des élections départementales et municipales le 23 janvier 2022, nous avons voulu, par la présente activité, mais en toute humilité, indiquer collectivement une direction à prendre et à assumer. De notre point de vue, en matière de compétition électorale, les partis politiques et toutes les organisations qui concourent au suffrage sont d’égale dignité ».
Après avoir convenu que « celui qui veut se mesurer peut librement présenter ses listes sur l’ensemble du territoire », ces leaders estiment que « la question essentielle est ailleurs : il s’agit d’identifier le procédé par lequel battre les candidats de la majorité, d’installer de nouvelles équipes à la tête des collectivités territoriales en raison de l’échec patent de celles en place depuis huit longues années, d’engager avec méthode les changements attendus par les populations pour réduire leurs souffrances, décourager Macky Sall dans ses tentatives feutrées de se lancer vers un troisième mandat ».
Les leçons adressées à l’autre camp de l’opposition
D’après Abdoul Mbaye, Mamadou Lamine Diallo, Thierno Alassane Sall et autres, « tels sont pour nous les enjeux de l’heure. En pratique, nous restons et demeurons convaincus que pour y arriver, il faut maîtriser nos egos, économiser nos ambitions parfois démesurées, contrôler nos émotions qui peuvent se révéler sources d’erreurs fatales de jugement pour nous recentrer sur la voie de l’intérêt supérieur du pays, de la prise en charge correcte des aspirations et des attentes légitimes des Sénégalaises et des Sénégalais. Évidemment, nous respectons les choix de tous et de chacun mais pour nous, leaders des organisations membres du Congrès de la Renaissance Démocratique et de la Coalition JOTNA, nous sommes convaincus que l’unité de l’opposition est la seule perspective crédible pour relever ces défis
Suivez les regards de leurs leaders et décryptez leurs phrases allusives… En tout cas, la conclusion de ces poids moyens de l’opposition est que « la meilleure stratégie procède, en effet, de la construction d’une large coalition de grand rassemblement, sans exclusion, dans laquelle chacun peut trouver sa place pour contribuer à la victoire, surtout qu’il s’agit d’élections locales, et qui respecte la dignité de chaque partie prenante. Nous croyons que c’est possible et nous y travaillons. Nous espérons pouvoir compter sur l’engagement dans cette direction de chaque parti politique, de chaque organisation citoyenne, de chaque bonne volonté préoccupée par la situation du Sénégal et de nos collectivités territoriales. Au niveau national comme dans toutes les communes du Sénégal, les leaders que nous sommes, nos responsables et nos pilotes restent disponibles et attentifs prêts à échanger pour bâtir les consensus nécessaires. D’ores et déjà, nous demandons à nos militants, sympathisants et soutiens de se mettre ensemble, à l’intérieur de chaque circonscription électorale, dans la solidarité, pour constituer des équipes inclusives en vue de se donner toutes les chances de battre les candidats du pouvoir le 23 janvier 2022, à l’image de ce qui se fait à Thiès, Malem Hoddar, Dakar, Tambacounda et dans plusieurs autres localités du pays et qui se poursuivra dans les jours et semaines à venir ».
Espérons seulement que le Pds, Pastef, Takhawou Dakar et le Pur auront saisi le message qu’ont voulu leur lancer l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail, la République des valeurs et Tekki entre autres…