«Nous avons introduit un recours à la direction du Rectorat suite à la dissolution de la coordination des étudiants de l’Uad et les amicales affiliées par l’administration. La décision du Rectorat a été trop lourde et on ne pensait pas qu’on allait arriver à ce stade et surtout avec ces motifs qui ne sont pas valables. Car, le Rectorat a dit que les membres du Per (Personnel d’enseignement et de recherche) et du Pats (Personnel administratif, technique et de service) n’étaient pas en sécurité alors que nous n’étions pas du tout violents.»
Ce sont les explications confiées au Quotidien par le coordinateur de la Coordination des étudiants de l’Uadb qui vient d’être dissoute. Selon Assane Ndour, ils ont été surpris par la décision de l’Assemblée de l’université d’autant plus que la coordination est habilitée à faire des grèves. «Quand nous décrétons une grève, c’est pour avoir des pourparlers afin de pouvoir négocier. Mais, nous avions noté une inertie totale de la part des autorités internes de l’université. Nous étions obligés de passer toujours à la vitesse supérieure parce que nous n’avons jamais eu de réponse», explique M. Ndour. A l’en croire, c‘est le mutisme des autorités qui les poussait à poser certains actes.
Il rejette néanmoins les allusions au climat d’insécurité qui régnerait à l’Uadb invoqué par l’Assemblée de l’université. «Les autorités internes n’ont jamais pris en compte notre plateforme revendicative. C’est pourquoi, la coordination avait décrété les 48 heures avant la Tabaski puis une grève de 72 h, ensuite 96 h puis 72 h encore. On avait aussi cumulé 216 h de grève mais il n’y avait pas de descente sur le terrain encore moins de rassemblements ou de violence», justifie-t-il.
Par ailleurs, M. Ndour a regretté que les représentants des étudiants n’aient pas été convoqués lors de cette assemblée universitaire restreinte. «Nous devrions tous être autour d’une table pour parler de la situation au lieu de prendre des décisions aussi sévères», fait-il remarquer. Pour lui, toutes les amicales des étudiants et même des étudiants ressortissants et des médiateurs sont en train de trouver une solution. Par conséquent, ils espèrent une amélioration de la situation. Toutefois, l’étudiant en licence 3 physique-numérique a «invité nos camarades à consolider notre cohésion et à l’administration de réfléchir au recours que nous avons introduit et de donner avis favorable».
Par Oumy LY