Il y existe une véritable phobie des LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres). On les voit partout et nulle part. Question provocatrice ? Dans un pays qui a au cœur de sa capitale une rue qui porte le nom d’un certain Felix Faure, faut-il se scandaliser du baiser de deux jeunes gens dans un instant de délire ou d’excitation ? Question de mœurs pour question de mœurs, le nom d’une personne qui renvoie à une scène de fellation qui a mal tourné est-il plus chargé qu’un baiser furtif.
Ni appuyé ni prolongé, mais furtif ! Si la scène dérange tant aujourd’hui, il y a quelques années, on aurait opiné sans s’en émouvoir. Les habitués des boites de nuit doivent se rappeler ces délires auxquelles pousse en général une folle ambiance. Un pote qui se distingue par une maitrise sans faute d’une belle chorégraphie.
Ça peut être un « Parkagny » d’enfer. Une virevoltante Salsa ou cette canaille « Collé serré ». L’as de la danse qui reçoit un baiser d’un déluré. Bien sûr, l’indélicat qui avait osé un tel « affront » récoltait une insulte plus appuyée que le baiser. Mais personne ne penserait l’accuser de faire la promotion des associations LGBT. On doute également que ces jeunes analphabètes les danseurs de Wally Seck jetés en prison pour cette vétille en soient des propagandistes ou qu’à travers leurs actes débiles, ils chercheraient à heurter ou faire adhérer d’autres à la cause des homos.
Malheur à eux. Les voilà en prison après avoir subi un lynchage médiatique d’une association toujours prompte à nous délivrer des certificats de bonne conduite. Le baiser de judas ? N’exagérons pas ! Ces jeunes gens ont été envoyés en prison par la clameur populaire. Et aussi par une presse devenue bien intolérante ces temps-ci dans notre pays. Pendant que ces deux jeunes gens par ailleurs danseurs talentueux sont au gnouf, d’autres plus nocifs à la société circulent librement.
Leurs agissements ne sont pas lucratifs pour le fonds de commerce de nos censeurs autoproclamés. Quoi par exemple ? Une jeune fille mineure violée par le rejeton d’une célébrité qu’on tente d’éloigner du pays. Plus qu’un baiser, ce délinquant a complètement « déboutonné » la vie d’une jeune fille. Justice pour justice, elle aussi a droit à la justice, non ? Comme une certaine… Adji Sarr
KACCOOR BI